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Résultats S1 2025 : la performance à quel prix ?

La direction se félicite des résultats semestriels 2025, présentés comme solides et « en ligne avec les objectifs ». En réalité, derrière les beaux discours d’ »efficacité opérationnelle » et de « discipline d’investissement », ce sont encore une fois les salariés qui paient la facture.

Ce que disent vraiment les chiffres :

Le chiffre d’affaires est à peine stable (+0,3 %), mais la marge d’EBITDAaL progresse grâce à une réduction massive des dépenses, notamment en France avec -4 % d’Opex.

Le cash-flow grimpe de +7,7 %. Objectif atteint ? Oui… grâce à toujours plus d’économies sur notre dos.

La région MEA porte la croissance, pendant que l’Europe et la France stagnent dans des marchés ultra-concurrentiels.

Orange Business est en recul (-5,4 % de chiffre d’affaires), mais on tente de sauver les meubles par des coupes et des ajustements internes.

FOCom alerte

La direction appelle cela de « l’efficacité », mais pour nous, il s’agit de pressions croissantes sur les équipes, de suppressions de postes masquées, d’intensification du travail, et d’une absence totale de reconnaissance des efforts fournis.

Pendant que les actionnaires se frottent les mains, les salariés continuent de subir restructurations, sous-effectifs et dégradation des conditions de travail.

FOCom dit stop !

  • La performance ne doit pas se faire sur le dos des travailleurs. FOCom exige :
  • Des recrutements à la hauteur des besoins
  • Une revalorisation salariale réelle
  • La fin de la pression permanente au nom de la productivité
  • Les résultats sont le fruit de votre travail. Ce n’est pas à vous d’en subir les conséquences.

Force Ouvrière reste mobilisée pour défendre vos droits, vos emplois et vos conditions de travail.

Droit à la déconnexion : simple principe ou réalité chez Orange ?

En cette période estivale, le droit à la déconnexion prend tout son sens… Pourtant, beaucoup de collègues continuent de recevoir sollicitations professionnelles : appels, mails, messages Teams, même pendant leurs congés.

Chez Orange, ce droit reconnu par le Code du travail et inscrit dans les accords d’entreprise reste trop souvent théorique.

FOCom rappelle que le droit à la déconnexion est avant tout une protection de la santé des salariés : préserver les temps de repos, éviter la surcharge numérique, garantir un véritable équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Télétravail et outils digitaux ont rendu la frontière encore plus floue. Mais hors horaires de travail et pendant les vacances, la coupure doit être totale.

Pour FOCom, ce droit doit être une réalité concrète :

  • Pas de sollicitations professionnelles durant les congés ou en dehors des horaires de travail y compris pour les CEA.
  • Une exemplarité attendue de la part des managers.
  • Une sensibilisation renforcée sur l’usage raisonné des outils numériques.
  • Une vigilance collective face aux dérives.

Ne pas répondre hors temps de travail, c’est exercer un droit, pas commettre une faute. FOCom invite tous les collègues à alerter en cas de pressions ou de sollicitations abusives. Le respect des temps de repos est un sujet de santé publique et un enjeu collectif. Le respect de la vie privé est applicable à tous.

En cette période estivale, FOCom reste mobilisée pour défendre ce droit essentiel.

Charge de travail : entre promesses d’Orange et souffrance sur le terrain

À l’occasion de la Semaine de la QVCT 2025, la table ronde « Parlons de la charge de travail » a mis en lumière une problématique brûlante : la gestion de la charge de travail. Un enjeu crucial, à la fois pour la performance de l’entreprise et pour la santé mentale des salariés.

Un contexte alarmant

Depuis plusieurs mois, la charge de travail ne cesse de s’alourdir. En cause : des réorganisations successives, des suppressions de postes non remplacées et une pression accrue sur les équipes restantes.
Ces choix, souvent dictés par des logiques économiques, ont des conséquences désastreuses : épuisement, perte de sens, tensions dans les équipes, sentiment d’abandon. Sur le terrain, les salariés doivent faire toujours plus, avec toujours moins, dans une urgence devenue permanente.
Les responsabilités augmentent, les effectifs fondent, et les ambitions de la direction paraissent souvent déconnectées des réalités.

Des outils… mais des limites

Orange met en avant des dispositifs de régulation : outils de diagnostic, ateliers, formations, groupes de parole… Mais ces initiatives restent insuffisantes si elles ne s’accompagnent pas de moyens concrets.
La charge ne se résume pas à ce qui est prescrit dans les fiches de poste. Elle comprend aussi la charge invisible, ressentie, émotionnelle : celle qui épuise, mais qui ne se dit pas toujours.

Nombre de salariés n’osent pas exprimer leurs difficultés, par crainte d’être jugés ou stigmatisés. La régulation ne peut pas se limiter à des indicateurs ou à de la communication : elle doit devenir un vrai levier collectif, partagé par les équipes et leurs managers.

La dure réalité du terrain

Des outils comme la priorisation, la régulation collective ou la gestion des émotions sont essentiels, mais leur mise en œuvre reste difficile.
Les tensions, les conflits, les clients agressifs, la perte de repères… tout cela pèse lourdement sur les épaules des équipes. L’absence de reconnaissance et de marges de manœuvre concrètes aggrave encore la situation.
Les discours officiels se veulent rassurants, mais le quotidien des salariés, lui, reste très éloigné de ces intentions affichées.

FOCom : agir pour faire respecter les droits

FOCom le rappelle : la régulation de la charge de travail doit être une priorité collective. Elle ne peut reposer uniquement sur les salariés ou les managers. C’est à l’entreprise de garantir des moyens humains, du temps, de la reconnaissance, et un dialogue social réel.

La vigilance face aux pressions managériales et aux logiques de productivité à tout prix doit rester constante. Réguler la charge, c’est d’abord respecter les personnes.

Si Orange affiche des intentions, la réalité prouve que les conditions de travail restent dégradées. FOCom continuera de porter la voix des salariés, d’alerter, et d’exiger des mesures concrètes pour préserver la santé, la sécurité et la dignité au travail.

Vous êtes en difficulté ? Vous avez envie d’agir ? Contactez FOCom.
Ensemble, faisons respecter nos droits. Ensemble, faisons entendre nos voix.