La mise en place du CSE, Comité Social et Économique, dans toutes les entreprises avant le 1er janvier 2020 constitue la principale mesure des ordonnances Macron. Cette nouvelle instance, fusion des IRP, entraîne la disparition des CHSCT et des DP, principaux vecteurs des « remontées terrain ». FO avait alerté sur l’affaiblissement de l’efficacité de la représentation des salariés du fait de la concentration des mandats et des thématiques à la fois sur le seul CSE et sur un nombre restreint de délégués élus. Le comité de suivi des ordonnances travail a publié fin décembre une note d’étape sur la mise en œuvre de la énième réforme du Code du travail, lancée il y a un an. S’il est encore trop tôt pour en tirer un bilan approfondi, les premiers éléments issus de ces travaux d’évaluation viennent conforter les critiques et inquiétudes exprimées par FO lors de leur adoption et confirment des reculs importants pour les droits des salariés. Les ordonnances viennent notamment affaiblir le dialogue social alors qu’elles prétendaient le renforcer. Les entreprises voient dans le CSE une formidable opportunité de réaliser des économies. Dans la négociation pour sa mise en place à Orange, FOCom se bat pour obtenir des moyens suffisants afin de préserver un dialogue social de qualité.