Vie au travail

Un abri-bus comme bureau ?

Au moment où le rapport Mettling “Transformation numérique et vie au travail” est rendu public, on trouve dans la presse une publicité d’Orange qui nous interpelle…

C5, c’est pas vert !

Le choix de la direction d’Orange d’ouvrir en 2016 un pôle d’activité sur un site mal desservi par les transports en commun (projet C5 à Chatillon dans le 92) va avoir plusieurs incidences pour la majorité des 3500 salariés qui verront leurs temps de trajet se rallonger avec plusieurs changements à effectuer. Des centaines d’entre eux ont annoncé qu’ils changeraient de moyens de locomotion au profit de leurs véhicules personnels dans un secteur où la circulation va très vite arriver à saturation avec les travaux du Grand Paris ! Pour une direction d’entreprise qui prétend se soucier de l’environnement, le projet C5 c’est plutôt carton rouge !

Temps de travail : régime de base biaisé

L’accord portant sur l’organisation du travail, la réduction et l’aménagement du temps de travail du 2 février 2000 à Orange SA précise les différentes modalités de réduction du travail. Le régime de base s’applique aux salariés exerçant leurs fonctions dans des activités non soumises aux fluctuations et travaillant en journée normale, habituellement du lundi au vendredi. Il fixe la durée du travail à 1596 heures par an, à laquelle s’ajoutent 7 heures au titre de la journée de solidarité. Le chapitre II de l’accord précise que chaque salarié dont la durée hebdomadaire de travail effectif est de 38 heures bénéficiera de l’équivalent de 11 jours supplémentaires de temps libre, auquel se cumulent les 4 jours de repos exceptionnel et les 2 jours de bonifications, assimilés à des jours de réduction du temps de travail. Il ne précise pas, hormis pour les salariés en 39 heures et 16,5 JTL, d’autres régimes de base, sauf si un accord local le spécifie. Or des régimes de travail de base à 35 heures hebdomadaire sans JTL sont imposés au personnel dans certaines unités alors qu’il n’y existe aucun accord local permettant de déroger à l’accord national.
FOCom exige le respect de celui-ci et que soit régularisée la situation des personnels lésés.

Loi sur le numérique : beaucoup de bruit…

La secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire, a confirmé que l’un des projets de loi sur le numérique, maintes fois repoussé, serait rendu public “début septembre” avant d’être soumis au parlement “à l’automne”.
Distinct d’un deuxième texte à caractère plus économique porté par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, il a pour objet le principe de neutralité du net, la poursuite de mise à disposition du public des données de l’Etat, la maîtrise et la “protection des données personnelles” (alors que Google a refusé en juillet dernier d’appliquer le “droit à l’oubli” imposé par la Cnil) et un “droit au maintien de la connexion à internet” pour “les foyers modestes”. Concernant ce droit à la connexion, le dispositif devrait être financé par “un fonds de solidarité porté par les collectivités locales”. Il fut un temps où l’égalité d’accès des citoyens à un service était assuré sans qu’il soit nécessaire de voter une loi. Cela s’appelait le service public.
Et on ne jugeait pas utile de mettre le texte sur internet afin que “le grand public puisse faire des propositions de modifications”. Nous espérons que cette innovation, dont Madame Lemaire est très fière, ne va pas se généraliser et servir de substitut supplémentaire au dialogue social déjà très malmené par ce gouvernement.