Recrutement de 200 techniciens ? Seulement un premier pas
Orange va recruter 200 techniciens supplémentaires spécialisés dans le réseau cuivre et revoir son organisation afin de répondre aux menaces de sanctions de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), émises fin octobre, a annoncé mardi Stéphane Richard, interrogé par les Échos. FOCom se félicite de cette mesure. Nous regrettons néanmoins qu’il ait fallu ces avertissements de l’autorité alors que cela fait des années que nous dénonçons le manque de moyens et alertons sur la dégradation du réseau et des conditions de travail qui s’ensuivent. De plus nous estimons que 200 techniciens ne suffiront pas à couvrir les besoins. Et, puisque le PDG évoque la nécessité de conserver les compétences sur le réseau cuivre alors que beaucoup de techniciens des UI partent à la retraite, nous rappelons notre exigence récurrente que tous soient remplacés et puissent transmettre leurs savoirs.
Titres restaurant pour les télétravailleurs : c’est fait !
Revendication FOCom depuis plusieurs années, l’attribution de tickets restaurants pour les télétravailleurs va enfin être mise en œuvre à compter de décembre 2018 avec un effet rétroactif au 1er juillet, mettant ainsi fin à l’inégalité existant avec les salariés qui ont accès à la restauration collective. L’octroi de ces tickets restaurant n’est pas automatique, les 8000 télétravailleurs sous convention (sauf les télétravailleurs rattachés aux CE SCE et OFS qui sont sortis de la gestion déléguée suite au positionnement de la CFE-CGC) recevront entre le 12 et le 19 novembre, un push mail leur proposant cette nouvelle prestation. Après vérification de leur éligibilité et validation de leur droit par Orange, les bénéficiaires recevront chez eux une carte magnétique leur permettant, à partir du 7 décembre de procéder à leur commande de tickets restaurant sur un nouvel espace dédié du portail anoo.
Conditions de travail : la direction dans le déni
Lors de la multilatérale Orange France du 5 octobre, en réponse à nos alertes concernant la dégradation des conditions de travail et du climat social dans de nombreux services, Fabienne Dulac a prévenu : « Nous ne sommes pas en crise sociale et soyons vigilants à ne pas faire de la surenchère. C’est notre responsabilité collective de bien diagnostiquer.” Le problème est que le diagnostic ne peut pas être partagé avec une direction campée dans le déni parce que obsédée par les économies à réaliser sur la masse salariale pour satisfaire les actionnaires. Ce sont les faits et il n’y a de surenchère ni de notre part ni de la part des professionnels de la santé lorsque nous dénonçons par exemple la situation des boutiques. Fabienne Dulac estime que le problème provient essentiellement de l’incivilité croissante des clients et qu’il ne faut pas hésiter à déposer des mains courantes. Analyse et solution qui ont l’avantage de ne pas mettre en cause les choix de l’entreprise : fermetures de boutiques et baisse des effectifs peuvent continuer! Nous pensons quant à nous qu’ils sont pour beaucoup dans le mécontentement des clients qui doivent faire des kms pour trouver une boutique et attendre 14:19 mns en moyenne pour être servis. Et qu’outre les relations avec les clients difficiles qui en résultent, le manque de personnel, la surcharge de travail et une reconnaissance insuffisante sont les principales causes de l’insatisfaction des salariés.