Dans un communiqué commun les syndicats FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et Unsa ont affirmé leur volonté d’une mobilisation dans la durée avec une « étape forte » le 9 mai 2019 pour s’opposer au projet de loi de réforme de la Fonction publique qui sera à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale en première lecture à compter du lundi 13 mai. Le gouvernement souhaite faire adopter ce projet avant l’été pour une application au 1er janvier 2020.
Les syndicats demandent au gouvernement « qu’il ouvre enfin des négociations sur de nouvelles bases ». « Depuis de nombreux mois, le pouvoir exécutif poursuit une politique contraire aux intérêts de la population, néfaste pour les missions publiques et pour les agents », déplorent les syndicats, en rappelant qu’ils revendiquent une hausse du point d’indice et la suppression du jour de carence et s’opposent aux 120 000 suppressions de postes programmées d’ici la fin du quinquennat. « Poursuivant leur politique, toujours sans tenir grand compte des organisations syndicales représentatives », le président et le gouvernement veulent faire adopter une loi dont « nombre de dispositions ont une portée très grave tant pour les agents et les citoyens que pour l’avenir de la fonction publique ». Parmi les points critiqués, fusion des instances représentatives, suppression des compétences des commissions administratives paritaires (qui donnent notamment leur avis sur les mutations et promotions), « précarité encore aggravée » par un recours accru aux contractuels à tous les niveaux et particulièrement avec les futurs contrats de mission… « C’est l’égalité d’accès aux emplois publics et les garanties de neutralité de l’agent public qui sont menacées ». FOCom s’inscrit pleinement dans ce mouvement de résistance, appelle fonctionnaires et contractuels d’Orange et de La Poste à faire grève et à manifester le 9 mai pour la défense des statuts et des services publics. Et dépose un préavis.