L’enquête interne d’Orange sur la panne du 2 juin, qui a affecté 11% du total des appels vers les numéros d’urgence, a été rendue publique le 11 juin. Elle met en lumière que lors d’une opération de modernisation et d’augmentation capacitaire du réseau pour répondre à l’accroissement du trafic, il y a eu un bug dans les logiciels des calls servers. C’est-à-dire les équipements techniques qui gèrent l’interconnexion entre les liaisons fibre ou mobile – dont plus de 50% des foyers français sont équipés – et le réseau cuivre encore utilisé par 90% des centres d’appels d’urgence. Cela montre la nécessité pour les services d’urgence de migrer rapidement du cuivre vers la fibre. Ce qui relève de la responsabilité des services de l’Etat et des services publics liés à la gestion des urgences et des secours.
Par ailleurs, dans son compte rendu d’enquête, la direction d’Orange évoque la responsabilité d’un de ses équipementiers de réseau, « un groupe européen qui n’est ni Nokia ni Ericsson ». L’erreur proviendrait donc d’un sous-traitant. Cela renforce la position de FOCom qui dénonce une politique de filialisation et de sous-traitance préjudiciables au service rendu, à la qualité et à la sécurité. Avec les départs non remplacés, les compétences et la maîtrise technique qui va avec, sont perdues à jamais. On perd ainsi la maîtrise de nos processus avec des dispositifs de contrôle de la qualité peu fiables. FOCom revendique une nouvelle fois la ré-internalisation de nos activités stratégiques ou sensibles, en particulier notre système d’information et l’exploitation de notre réseau.