La ministre du Travail rappelle cette semaine que passer en télétravail ne doit pas être un coût pour le salarié. Il appartient à l’employeur de couvrir les frais engendrés par le télétravail. Une étude sur l’indemnisation des télétravailleurs a été menée par le cabinet ConvictionsRH, il en ressort que l’indemnisation des frais et l’équipement en mobilier est un enjeu prioritaire pour les télétravailleurs. Pourtant les résultats montrent que seulement 29% des télétravailleurs perçoivent une somme forfaitaire mensuelle et pour 84% des bénéficiaires, le montant varie de 20 à 200€/mois. A noter également que 18% des télétravailleurs ont bénéficié d’une prime exceptionnelle en 2020 liée à la crise sanitaire, et que pour 70% d’entre eux le montant variait de 500 à 1500 €. En comparaison d’autres entreprises (ex CANDIA 45 €/mois avec matériel fourni, MATMUT 3 € net/jour télétravaillé plus une aide à la restauration), Orange fait figure de parent pauvre en n’octroyant que 15 € HT/mois de confinement, étendu aux mois de décembre 2020 janvier et février 2021. Toute entreprise bénéficie, selon les règles URSAFF, de l’exonération des charges sociales pour le forfait mensuel : 10 euros par jour télétravaillé soit un maximum de 50 €/semaine pour un télétravail à temps plein. Les frais engagés par le salarié en télétravail y sont décrits : frais fixes (ex loyer, taxes habitation, taxe foncière…) et frais variables (chauffage, électricité…) ainsi que les dépenses d’acquisition de mobilier.
FOCom rappelle à l’entreprise, qui se prétend avant-gardiste sur ce mode d’organisation du travail, qu’elle a le devoir de prendre en charge toutes les dépenses supportées par ses télétravailleurs. Orange doit montrer l’exemple, le contexte de crise sanitaire et les difficultés des salariés l’y obligent d’autant plus.