Orange lance actuellement une campagne de récupération de smartphones dans l’Académie de Nice à l’instar de nos agences sur tout le territoire. Alors que la collecte d’anciens terminaux est à la fois un enjeu environnemental mais aussi sociétal, l’État se pose la question de créer une taxe sur le recyclage des mobiles ou, à défaut, une taxe sur les produits neufs ou reconditionnés importés. Au ministère de la Transition écologique et à Bercy, la tonalité est tout autre. « Je souhaite que nous trouvions des alternatives à la taxation indifférenciée et égalitaire de tous les terminaux afin de ne pas handicaper les acteurs locaux indispensables à la transition environnementale », déclare Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, qui évoque une hausse de la taxe sur les produits neufs et les reconditionnés importés. Ainsi, pour Benoît Varin, président de la fédération des professionnels du secteur du recyclage, la menace est sérieuse. Quelque 10 000 emplois, en local et souvent solidaires, seraient en jeu en France sur les 30 000 à 40 000 que compte ce secteur en pleine croissance. Il pèse désormais un peu plus de 10 % des ventes de smartphones dans l’Hexagone. « Le marché du reconditionné améliore le pouvoir d’achat », ajoute Benoît Varin, alors que les smartphones concernés sont généralement vendus entre 30 et 50 % moins cher que les neufs. Le risque est de voir les consommateurs se détourner des reconditionneurs français, au profit de plateformes de vente en ligne étrangères. Or, un circuit court permet de limiter l’impact environnemental !
Pour FOCom, l’État ne peut avoir en permanence des injonctions contradictoires, déclarer défendre l’environnement et taxer les produits recyclés en risquant de mettre en danger des milliers d’emplois de cette filière !