Dans une interview réalisée par “l’usine digitale” Stéphane Richard délivre un message pour le moins curieux voire inquiétant. Il y déclare en effet : “l’ubérisation peut aussi toucher les télécoms ! Et nous serions bien bêtes de considérer être à l’abri de l’émergence d’acteurs d’un genre différent qui nous amènent à revoir, en profondeur, notre modèle économique.“
Veut-il ainsi affirmer sa volonté de collaborer avec les GAFA et les start-up, comme Orange le fait déjà dans la Silicon Vallley, afin de ne pas rater le train de l’open innovation ? Ce qui peut se comprendre mais on ne voit pas le lien avec Uber (qui est l’intermédiation très lucrative via une plate-forme internet entre des travailleurs sans statut de salariés fournissant des services et des clients).
Ou le PDG d’Orange aspire-t-il à participer à l’instauration d’un modèle économique qui signifie la destruction du statut et des droits des salariés, du système de protection sociale élaboré après-guerre et de la logique fiscale redistributive ? C’est-à-dire un modèle qui sonne le glas du social !
Pour preuve : les travailleurs d’Uber exigent maintenant un statut de salarié…