La réunion plénière qui s’est déroulée mardi 5 mars entre le Medef et les organisations syndicales signe le démarrage concret des négociations sur le statut de cadre. Sans minimiser les obstacles à franchir, FO se félicite que le Medef accepte d’aborder un large spectre de thèmes. Cette négociation est en effet une opportunité pour bâtir une définition interprofessionnelle des cadres explicite et actualisée sans porter préjudices aux négociations de branches.
Parmi les sujets retenus pour définir un cadre, figurent les points défendus par FO à savoir :
– le niveau de qualification et de diplôme,
– le niveau de responsabilité,
– le niveau d’expertise et de complexité des tâches,
– le management,
– l’autonomie dans le travail,
– les compétences mise en œuvre.
Nous avons également été entendus sur la nécessité d’aborder les droits associés au statut tels que :
– le maintien de la prévoyance obligatoire issue de l’accord du 14 mars 1947,
– le maintien de l’accès aux services de l’Apec,
– la mise en place d’une protection juridique pour les cadres engageant leur responsabilité pénale professionnelle,
– la consolidation des minima salariaux conventionnels,
– l’obligation d’une formation qualifiante pour exercer un rôle managérial,
– la possibilité de faire valoir une clause de conscience dans des conditions précises,
– l’encadrement des forfaits-jours,
– la reconnaissance de l’engagement syndical.
FO a insisté sur la nécessité d’un accord en bonne et due forme. Alors que le gouvernement entend déprotéger les cadres en voulant réduire leur droit à l’assurance chômage, un engagement ferme sur la volonté d’aboutir à un accord protecteur de la part du Medef est indispensable. Un accord national interprofessionnel respectant les accords de branche est l’unique moyen de remettre du collectif là où prévaut l’individuel et redonner confiance aux cadres.