Seniors

L’âge légal de départ à la retraite menacé

Après l’hypothèse émise le 20 mars par le Premier ministre de faire financer la dépendance des plus âgés par un allongement de la durée d’activité, et l’annonce de la ministre de la Santé, lors de la remise du rapport Libault sur le grand âge le 28 mars, d’une « grande loi » sur la dépendance à l’automne, FO a fait valoir que les retraites et la dépendance ne sont liés en aucune façon. Ces menaces réitérées de report de l’âge de départ à la retraite en dépit de la promesse de campagne du candidat Macron de ne pas toucher aux 62 ans, irritent les négociateurs de la réforme des retraites, qui menacent de claquer la porte des concertations si le gouvernement ne clarifie pas vite ses intentions… FO a ainsi envoyé lundi au Premier ministre un courrier affirmant “s’interroger sur le sens et l’objectif de la concertation”. Yves Veyrier, le secrétaire général de FO alerte : “en l’absence de clarification et de communication du projet du gouvernement, nous nous verrions donc en situation de mettre fin à notre participation à ladite concertation, qui pourrait prêter à confusion quant à son objet et à notre rôle”.

Comment trouver 9 milliards d’euros pour financer la dépendance

Le rapport remis jeudi 28 mars au gouvernement pour une meilleure prise en charge de la dépendance livre trois pistes pour trouver les ressources publiques nécessaires, qui devraient atteindre 6,2 milliards en 2024 avant de grimper à 9,2 milliards en 2030 :

  • la création d’une nouvelle journée de solidarité, travaillée mais non payée,
  • l’augmentation des droits de succession sur les patrimoines « d’un montant élevé »,
  • la pérennisation de la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale ou CRDS qui devait disparaître après 2024. Institué en 1996 pour financer la dette accumulée par la Sécurité sociale, ce prélèvement de 0,5 % vient s’ajouter à la CSG sur la quasi-totalité des revenus (salaires, retraites, revenus financiers).

Cacophonie sur l’âge de départ à la retraite

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, se déclare “pas hostile à titre personnel à un report de l’âge de départ à la retraite”. Le ministre du Budget Gérald Darmanin soutient “cette proposition courageuse”. Mais le même jour à l’Assemblée, la ministre des Affaires sociales rétropédale, assurant que “cette mesure n’est ni envisagée, ni sur la table des négociations” que pilote le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye. Sauf que  le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, dit… l’inverse : “comme d’autres sujets débattus avec les partenaires sociaux, c’est une question qui est à la concertation” contredisant donc le démenti de Buzyn sur la position personnelle de Buzyn qui est aussi celle de Darmanin. Quant au Premier ministre, il assure qu’il “n’est pas question de toucher, dans le cadre de la réforme des retraites, à l’âge légal de départ”. Mais, évoquant la dépendance, il affirme que “la question de savoir s’il faut travailler plus longtemps est parfaitement valide”. Face à cestte inquiétante cacophonie gouvernementale, nous sommes pour notre part parfaitement clairs et déterminés : pas touche à nos retraites !  Retour à l’âge de départ légal à 60 ans.

Le TPS est sauvé !

Grâce à la pugnacité de FOCom, les seniors le souhaitant vont pouvoir partir en TPS dans les meilleures conditions. Un nouvel accord TPS pour la période 2019-2021 a pu être signé avec la reconduction des 3 formules de TPS contractualisables sur 18 à 36 mois :

  • une formule rémunérée à 65 % avec 24 mois de temps libéré pour un TPS de 36 mois,
  • une formule rémunérée à 75 % avec 12 mois de temps libéré pour un TPS de 36 mois,
  • une formule mécénat de compétence rémunérée à 80 % sur 2 ans sans TL.

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