Stéphane Richard a présenté ce mardi son nouveau plan stratégique à cinq ans, baptisé Essentiels2020. Il s’agit de mettre au cœur des priorités de l’entreprise “une expérience client unique”. En ce qui concerne le personnel, on nous parle de “respect de la performance sociale” et on nous annonce qu’un des cinq leviers d’actions du plan consiste à “construire un modèle d’employeur digital et humain“, en nous demandant une nouvelle fois “l’engagement de chacun”. La Direction continue à nous demander des efforts. Mais avec quelles contreparties ? À titre d’exemple, dans la négociation salariale qui se tient en ce moment la Direction d’Orange pleure qu’il n’a rien à donner aux salariés, sinon quelques miettes. En revanche dans son communiqué de presse, le PDG sait rassurer les actionnaires : “Maintien d’un dividende de 60 cts/an a minima sur la période 2015-2018, sans exclure une croissance selon l’évolution de l’EBITDA retraité”. Un des principaux axes de travail du plan sera une démarche “éthique et compliance” (?!). Dans les conditions fixées par la Direction, avec la baisse massive des effectifs, gageons que le personnel d’Orange ne fera sans doute pas preuve d’une totale compliance.
Indemnité de Congés Payés sur toutes les parts variables
Désormais, tous les personnels qui perçoivent une part variable, (commerciale ou managériale) percevront l’Indemnité de Congés Payés sur cette part variable. L’ICP, prévue par le code du travail pour maintenir le niveau de rémunération habituel pendant les congés, n’était versée jusqu’à présent qu’aux personnels contractuels bénéficiant d’une part variable commerciale. Depuis des années FOCom et d’autres organisations syndicales exigent également la prise en compte des parts variables managériales pour le calcul de l’ICP. Par mesure de justice, nous avons aussi demandé à la Direction que les fonctionnaires perçoivent l’équivalent de l’ICP. Le 16 mars, la Direction a accepté ces principes et s’est engagée à mettre en œuvre ces mesures qui vont concerner plus de 50 000 personnes. Une décision de l’entreprise va être soumise au CCUES pour préciser les modes de calcul et l’application. A titre d’exemple, pour le premier paiement de septembre 2015, à titre transitoire, l’ICP relative à la PVM devraient représenter 10% de la PVM perçue du 1er juin 2013 au 30 mai 2014.
Un PERCO qui perd de sa substance
La négociation de l’avenant pour l’abondement 2015 du Plan d’Epargne Retraite Collectif (PERCO) s’est terminée ce 12 mars avec un gout d’inachevé. Pour 2015, la Direction prévoit un abondement maximum de 500€ pour 500€ investis. Pour rappel, ces dernières années, l’abondement négocié était de 650€ pour 650€ placés. Les modalités proposées favorisent toutefois les premiers euros engagés selon le barème suivant :
– abondement de 150% des 200 premiers euros, soit de 0 à 300 euros d’abondement
– abondement de 75% des 201 à 400 euros suivants, soit de 0 à 150 euros d’abondement
– abondement de 50% de 401 à 500 euros suivants, soit de 0 à 50 euros d’abondement
Le projet d’accord sera présenté au CCUES du 31 mars puis soumis à signature des Organisations Syndicales le 2 avril.
3,4% d’augmentation de salaire
Non ce n’est pas la proposition faite aux organisations syndicales par la Direction d’Orange lors de la première séance de négociation salariale ! Cela se passe en Allemagne où le syndicat de la métallurgie IG Metall a obtenu cette augmentation de 3,4% pour les salaires du secteur dans le sud-est. On se dit que ceux qui nous montrent tout le temps l’Allemagne en exemple devraient bien, pour une fois, prendre effectivement modèle sur elle !
Y’a pas que les “MEC” dans la vie !
La négociation salariale 2015 doit profiter à toutes et à tous…