Fin 2015, les négociations de la fonction publique n’ayant pas pu aboutir à un accord majoritaire, le gouvernement a décidé d’appliquer quand même le texte intitulé « Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations » connu sous le nom de PPCR (voir ci-jointe l’analyse réalisée par la Fédération FO de la Fonction Publique). Comme pour les réformes précédentes, les grades d’Orange ne sont pas légalement concernés par les mesures fonction publique.
Toutefois, suite aux demandes de FOCom et d’autres organisations, la Direction d’Orange a accepté le principe de l’application de certaines d’entre elles pour les fonctionnaires de l’entreprise.
Deux mesures sont prévues :
– L’intégration d’une (petite) partie des primes dans le traitement indiciaire (4 à 9 points selon les catégories). Cette mesure sera neutre sur le plan pécuniaire au moment de la mise en œuvre puisqu’il s’agit d’un simple transfert du complément vers le traitement indiciaire. En revanche, elle améliorera d’autant les retraites des personnels concernés.
– L’amélioration des échelons terminaux de certains grades pour s’aligner sur les mesures équivalentes prévues par le PPCR.
La première mesure sera soumise au Conseil Paritaire du 8 septembre pour une application dès 2017. La seconde, beaucoup plus complexe, sera étudiée en 2017 pour une application en 2018.
Intéressement 2017 : FOCom signe l’avenant
En 2016 la direction s’est trouvée devant une aberration : un intéressement en baisse avec des résultats 2015 excellents. FOCom a immédiatement réagi en demandant un intéressement supplémentaire. La direction a dégagé 34 millions d’euros. Dans la négociation de l’avenant relatif à l’intéressement 2017, FOCom a œuvré pour que les critères d’obtention de l’intéressement soient revus afin de sécuriser au maximum ce que toucheront les salariés. Ce qui a été entendu. C’est pourquoi nous avons signé cet avenant.
Rassemblés à Bercy, les fonctionnaires reclassés défendent leur cause
A l’appel des syndicats FO, SUD, CGT et CFTC un rassemblement s’est déroulé le 8 juin à 14h à Bercy devant le ministère de l’économie dans la poursuite des actions et du combat engagés pour la reconnaissance et la réparation des droits à l’avancement des fonctionnaires reclassés. Les fédérations ont été reçues par 2 représentants du ministère qui ont réaffirmé la volonté de M. Macron d’aboutir à une solution dans cette affaire. Un rappel de l’historique de discrimination et de blocage de carrière pendant 12 ans à ORANGE et 17 ans à La Poste ainsi que l’initiative d’un groupe de parlementaires pour faire avancer les choses, pour arriver au constat que La Poste et dans une moindre mesure ORANGE, sont sourdes à toute ouverture de négociations.
Nous avons réexpliqué que la réforme des grilles n’est pas une réponse au problème des reclassés mais seulement un début de rééquilibrage entre les fonctionnaires de La Poste (reclassés comme reclassifiés) et les autres fonctionnaires d’Etat. La Présentation de cet accord par le président de La Poste comme une solution au problème des reclassés est un mensonge caractérisé, d’autant que les reclassifiés en ont tiré plus de profit. Nous avons expliqué que notre principale revendication concernant le Ministre est qu’il use de son autorité pour imposer à La Poste et ORANGE d’ouvrir des négociations. Après-tout, Le Président de La Poste est nommé par décret du Premier ministre et concernant ORANGE, l’Etat est un important actionnaire. Les représentants de l’Etat nous disent que La Poste leur a indiqué avoir ouvert des négociations. Nous expliquons qu’un article sur la réouverture du droit d’option glissée dans un accord sur le contrat intergénérationnel n’est pas acceptable et que nous voulons une négociation spécifique sur les reclassés. Enfin nous avons évoqué le cas des retraités, mais le ministère nous a laissé entendre que pour les retraités, la solution est le contentieux. Nous nous sommes quittés sur ce désaccord et la promesse que le ministère fera son possible pour faire avancer une négociation.
Bilan de l’Offre Réservée au Personnel
La Direction vient de présenter le bilan final de l’Offre Réservée au Personnel de souscription d’actions Orange « Orange Ambition 2016 ». Plus de 45 000 salariés et anciens salariés de France et de 28 autres pays où Orange est présent ont souscrit à cette offre préférentielle intégrant décote de 20% et abondement d’actions gratuites, ainsi qu’une formule sécurisée.
Le nombre de souscripteurs a significativement augmenté par rapport à la précédente offre « Cap’Orange 2014 ». Cependant le montant de la souscription moyenne a baissé de 30%, ce qui peut s’expliquer par la limite de capacité d’épargne à long terme des salariés ; notamment des plus jeunes. Du coup l’offre n’a été souscrite qu’à 97%.
Pour atteindre son objectif de constituer un pôle d’actionnaires salariés pesant 10% du capital à moyen terme, la direction devra s’en donner les moyens, rendre attractives les souscriptions aux ORP à venir et fidéliser les actuels actionnaires salariés et anciens salariés.
FOCom observera avec intérêt ces offres d’épargne, tout en rappelant que c’est la rémunération qui fondamentalement constitue l’essentiel des revenus d’existence. Si Orange, employeur digital et humain, s’engage à « partager la valeur créée avec tous les leviers à sa disposition, notamment en développant l’actionnariat salarié », pour FO, le levier essenntiel reste le salaire et le déroulement de carrière, qui seuls garantissent un pouvoir d’achat pendant la vie active et la retraite et ne sont pas exposés aux aléas boursiers. De plus l’actionnariat ne concerne qu’une partie du personnel (64,6% des salariés n’ont pas souscrit à Orange ambition).
Reclassés : tous à Bercy le 8 juin !
Dans la poursuite des actions et du combat engagé pour la reconnaissance et la réparation des droits à l’avancement des fonctionnaires reclassés, les Organisarions syndicales FO, SUD, CGT, CFTC appellent l’ensemble des agents reclassés à un rassemblement devant le Ministère de l’Économie à Bercy, le 8 juin à 14 h.
Aujourd’hui plus rien ne justifie le mutisme de La Poste et d’Orange. C’est inacceptable.
Si La Poste et Orange refusent de négocier, la tutelle doit prendre ses responsabilités et imposer à nos directions d’entreprises l’ouverture de négociation pour réparer le préjudice.
Il faut maintenant des actes !
Reclassés, tous au ministère de l’économie le 8 juin à 14 h (Métro Bercy, 139 rue de Bercy Paris 12ème)