Selon la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail (DARES), les prix ont augmenté sur 12 mois plus vite que les salaires dans les entreprises de plus de 10 salariés. Le salaire mensuel de base a en effet progressé de 1,5 % sur un an à la fin juin alors que, au cours de la même période, l’inflation hors tabac a grimpé de 1,7 %. Cette situation, inédite depuis fin 2011, justifie nos revendications d’augmentation salariale. Tant pour la défense du niveau de vie des salariés que pour la croissance économique.
Des résultats qui confortent notre exigence d’un intéressement exceptionnel
Après un premier trimestre solide, Orange a confirmé ce jeudi ses bons résultats avec un deuxième trimestre de la même tenue. Sur les six premiers mois de l’année, le groupe a dégagé un bénéfice net en progression de 31,3 % par rapport à 2017, à 789 millions d’euros. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 20,26 milliards d’euros, en progression de 0,9 %. « Les résultats du semestre viennent confirmer une accélération de la croissance du groupe sur l’ensemble des activités », s’est félicité Stéphane Richard. Une raison supplémentaire d’octroyer l’intéressement exceptionnel que FOCom a déjà réclamé pour les salariés qui créent cette croissance dans des conditions toujours plus difficiles.
Nouvelles grilles des fonctionnaires
Devant le retard pris pour la mise en oeuvre dans notre entreprise des nouvelles grilles liées au PPCR (parcours professionnel carrières et rémunération de la fonction publique), afin de ne pas pénaliser les fonctionnaires d’Orange FOCom a demandé à la direction lors de la réunion de concertation du 11 juillet :
– soit de prolonger le départ en retraite, à la demande du fonctionnaire, afin de respecter la règle des 6 mois d’ancienneté sur le dernier indice,
– soit de le mettre en TPS Temps Libéré le temps nécessaire à la prise en compte du nouvel indice dans le calcul de la retraite,
– soit de lui attribuer une prime compensatrice basée sur la durée de vie moyenne.
Réouverture des négociations salariales : c’est non
Stéphane Richard vient de répondre au courrier commun des OS qui sollicitait une réouverture des négociations salariales. Tout en réaffirmant son « attention à la qualité du dialogue social et à la reconnaissance de la contribution des salariés dans nos résultats », il oppose à notre demande une fin de non-recevoir. Il avance qu’en l’absence de signature de la NAO « il revient à l’entreprise de définir unilatéralement la politique salariale qu’elle entend appliquer » et qu’il a fait le « choix de maintenir l’enveloppe globale de 2.5 % issue de la négociation, et d’en conserver les mesures d’équité en lien avec les valeurs d’Orange ».. Nous ferons juste remarquer que les charges de personnel ont fondu de 486 M€ entre 2015 et 2017 et qu’il est prévu une baisse des charges salariales en 2018 de 230 M€. Dans le même temps l’augmentation assurée aux actionnaires de 7,7% du dividende représente 133 M€ de plus dans leurs poches. Aussi quand le PDG affirme que « dans le contexte concurrentiel que nous connaissons, il est également indispensable que la répartition de la valeur ajoutée dégagée par Orange préserve notre modèle économique et social et notre capacité d’investissement afin de préparer l’avenir », FOCom entend que c’est sur les seuls salariés que pèse l’effort d’investissement, tant en termes financiers qu’en mobilisation. Nous continuons à exiger un modèle économique et social qui reconnaît mieux ceux qui créent la richesse de notre entreprise, à savoir ses salariés.
Pour une refonte ambitieuse des grilles indiciaires
Une négociation sur les grilles indiciaires est en cours à Orange dans le cadre du Conseil des Questions Statutaires d’Orange (CQSO). Il s’agit de la mise en œuvre de la phase 2 du « parcours professionnel, carrières et rémunérations » (PPCR) prévue début 2019, suite au report d’un an décidé par le gouvernement. Le PPCR a pour objectif de mieux reconnaître les fonctionnaires en transformant certaines primes en points d’indice et en revalorisant les grilles. Dans le cadre des discussions en cours sur la revalorisation FOCom revendique une refonte des grilles indiciaires ambitieuse, notamment la diminution de la durée de certains échelons et une augmentation des indices en fin de grille afin que chacun puisse partir avec une meilleure retraite.