Le gouvernement a dévoile en Conseil des ministres ce vendredi son « étude d’impact » du projet de loi sur les retraites. Au programme :
– la baisse du poids des dépenses de retraite à 13 % de PIB
– un âge d’équilibre à 65 ans projeté en 2037 pour établir les projections sur les comportements de départ à la retraite des premières générations (1975) qui seront concernées par le système universel. « Cet âge (65 ans), purement conventionnel, correspond à l’âge de départ au taux plein pour une personne ayant débuté son activité professionnelle à 22 ans et ayant validé toute sa vie 4 trimestres par an, soit 43 années, la durée exigée pour le taux plein pour la génération née en 1975 » précise l’étude.
L’âge d’équilibre augmenterait d’un mois par génération, « sous l’hypothèse que l’espérance de vie progresse d’un mois et demi par an« . Or, cet âge d’équilibre s’accompagne d’une sévère décote : 5% en moins sur la valeur du point par an.
– un départ plus tardif : « Environ un cinquième des assurés partiront plus tard », d’à peu près « trois ans en moyenne pour les générations nées dans les années 1990 », avec toutefois « un gain très significatif de pension, en moyenne supérieur à 20% ». Dans l’ensemble, avec l’âge pivot, « l’âge moyen de départ serait plus élevé » d’un mois pour la génération 1990 (64 ans et 7 mois) et de 8 mois pour la génération 2000 (65 ans et 2 mois).
A noter toutes les « imprécisions » du projet… A tel point que le Conseil d’État ne garantit pas « la sécurité juridique » de la réforme et déplore les « projections financières lacunaires » du gouvernement et un recours aux ordonnances (29 !) qui « fait perdre la visibilité d’ensemble ». Il démonte l’artifice de communication du « un euro donnera les mêmes droits » et du système censé être plus simple, soulignant la complexité et la diversité des règles de cotisation et d’ouverture des droits.