La loi PACTE a invité les entreprises à formaliser et inscrire dans leurs statuts leur rôle voire leur mission dans la société en définissant leur raison d’être. Après le greenwashing qui consiste à paraître plus vert que vert, voici l’heure pour certaines entreprises du purpose washing, en s’engageant pour une cause impossible à concrétiser ou qu’elles n’ont aucunement l’intention de traduire dans les faits. Ainsi pour Veolia sa mission n’est rien de moins que de « ressourcer le monde » ! De la communication sans frais. Et tellement imprécis qu’on voit mal les actionnaires exiger la révocation de son dirigeant, voire agir en responsabilité individuelle contre lui comme ils en ont le droit, s’ils considèrent que n’est pas respectée la raison d’être, devenue clause des statuts. La direction d’Orange a choisi une définition plus concrète : « Nous sommes l’acteur de confiance qui donne à chacune et à chacun les clés d’un monde numérique responsable ». Ce qui signifie « continuer de faire croître le monde digital, tout en le rendant meilleur c’est-à-dire plus humain, plus durable, permettant l’égalité numérique et le renforcement des libertés et de la sécurité du quotidien numérique des personnes et des organisations ». Un engagement sociétal qui fera sans doute bientôt « la différence » pour les consommateurs. FOCom, consultée comme beaucoup d’entre vous, regrette que l’aspect social n’ait pas été retenu comme elle le souhaitait.