Les rapports entre Orange et l’ARCEP sont souvent électriques. Le gendarme des télécoms n’a de cesse de s’attaquer au groupe et manque souvent d’impartialité. Orange s’est engagé à rendre raccordable 92 % de la zone moyennement dense en 2020, puis 100 % à la fin 2022. En cas de non atteinte de ces objectifs, l’entreprise risque une amende pouvant s’élever jusqu’à 3 % de son chiffre d’affaires. Malgré la crise sanitaire, le régulateur continue de mettre la pression sur le groupe.
Le « raccordable à la demande » (RAD) est un dispositif qui fait l’objet de très fortes tensions, depuis plus d’un an, entre Orange, l’Arcep et le gouvernement. L’idée, est qu’Orange lance, au 1er janvier 2022, une offre de détail qui permette à tous les foyers de la zone moyennement dense, partout où les déploiements ne sont pas terminés, de demander quand même la fibre, avec un raccordement effectif sous six mois. Orange a fixé un certain volume de locaux raccordables sur demande par mois mais la mise en place de ce dispositif risque de mettre l’entreprise en difficulté avec, au 1er trimestre 2022, un nombre trop élevé de demandes à traiter.
Pour FOCom, la responsabilité du régulateur est d’aider l’opérateur héritier du service public à remplir ses engagements, pas à lui mettre la tête sous l’eau. De permanentes pressions et menaces de sanctions financières démentielles insécurisent l’entreprise et sont inacceptables. Elles mettent également en danger les personnels qui ne sont pas en capacité de supporter, de nouveau, un accroissement de leur charge de travail dont le niveau est déjà conséquent.