On parle de révolution digitale et ce n’est sans doute pas exagéré. Les conséquences de la numérisation sont du même ordre que celles de la révolution industrielle au XIXe siècle. C’est notre rapport au temps qui a lui-même changé. Mais, de même que la solution ne consistait pas à casser les chronomètres, il ne s’agit pas de briser les smartphones pour lutter contre la surcharge de travail, les risques psychosociaux, le burn-out… mais d’exiger que les outils soient pensés et remis au service de l’humain. Définir et imposer des garde-fous constitue un nouveau défi pour les organisations syndicales, à l’instar de ce que fut le combat contre les cadences infernales. Il y a la partie émergée de l’iceberg, bien identifiée : les nouvelles formes d’exploitation ou de sur-exploitation via la connexion 24 sur 24. Mais au-delà de cette partie très visible il y a lieu d’analyser et d’anticiper les conséquences probables de la révolution digitale dans l’entreprise, dans le but de formuler les revendications et d’obtenir de vraies garanties. On voit bien que la digitalisation est prise par certains comme prétexte supplémentaire pour déconstruire le Code du travail.
Ce n’est pour nous certainement pas la bonne réponse.
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