Les enchères en vue de l’attribution des fréquences 5G en France auront lieu mi-avril avec l’objectif de permettre la commercialisation des premières offres en juillet. Cette nouvelle norme constitue un saut vers l’hyper connectivité. Le président de l’Arcep, Sébastien Soriano, considère qu’elle justifie un « renforcement de la régulation, aujourd’hui, fondée uniquement sur celle des réseaux et aveugle à ce qui se passe dans les objets » et estime « important que les opérateurs s’organisent pour bien être les maîtres de leurs infrastructures ». Il s’agit d’étendre la neutralité du Net aux terminaux et de veiller à ce que les échanges de communication entre les personnes et la collecte des données soient bien protégés. A cela s’ajoute la question environnementale, une surenchère des usages risquant d’induire une consommation énergétique croissante. L’Arcep envisage la mise en place d’un « baromètre vert des réseaux télécoms, qui puisse informer les pouvoirs publics et les utilisateurs de l’impact de leurs usages et de travailler à la mise en place de bonnes pratiques avec les opérateurs ».
Ceci dit, le président du « gendarme des télécoms » préconise une régulation limitée aux « big tech » plutôt qu’étendue au numérique « car si vous régulez aussi les petits, vous prenez le risque de les handicaper ».
Si l’on suit bien cette logique, les grandes entreprises devront être « vertes » et rester strictement dans les clous tandis que les « petites » pourront braconner comme elles veulent. On voit bien où nous a mené ce genre de régulation asymétrique !