Alors que les inégalités explosent et que les moins riches deviennent chaque jour plus nombreux, nous attendions le plan pauvreté annoncé par le gouvernement. Sur un plan strictement comptable, face à 150 milliards d’aides publiques dédiées aux entreprises en seulement un an, l’enveloppe globale annoncée de 8 milliards répartis sur 4 ans semblent relever de l’aumône.
Quant aux mesures annoncées, on relève essentiellement la création en 2020 d’un revenu universel d’activité. Fusionnant le plus grand nombre des prestations sociales, il sera assorti de devoirs supplémentaires. Ainsi “un bénéficiaire ne pourra pas refuser plus deux offres d’emplois « raisonnables »”. Reste à savoir ce qui est raisonnable !
Notre crainte est que, sans s’attaquer aux vraies causes de la pauvreté c’est-à-dire au manque d’emplois et à la précarité, le plan proposé soit une nouvelle occasion de détricoter notre système de protection sociale basée sur la solidarité, le collectif et les droits… avec des caisses, dédiées pour chaque type d’assurance, et gérées paritairement ce qui leur confère indépendance et responsabilité, et évite par exemple que l’État détourne un argent qui ne lui appartient pas.