L’initiative commune annoncée le 18 mai par les chefs d’Etat français et allemand sur la création du fonds de relance européen de 500 milliards d’euros, constitue sans doute un tournant dans l’approche budgétaire de l’Union européenne.
Nous sommes toutefois en droit de nous interroger quant aux finalités réelles de cette initiative car l’octroi de cette aide serait assorti d’un engagement des États Membres à appliquer des « politiques économiques saines et des programmes de réforme ambitieux ». Ces formulations étaient déjà très utilisées dans « le monde d’avant » par l’Union Européenne pour indiquer ses exigences en matière de politiques d’austérité et de destruction des services publics. L’aide aux économies nationales ou sectorielles serait-elle conditionnée à la poursuite de ce qui a conduit à la catastrophe ?