Ce 16 juin, la mobilisation a été massive. Dans les manifestations, à l’appel des organisations syndicales dont FO, c’est toute la profession qui était dans la rue, par dizaines de milliers de personnels des établissements de Santé, publics et privés, dans 220 villes à travers tout le pays.
Un peu plus d’un mois après le déconfinement, les personnels n’ont pas oublié ce à quoi ils ont dû faire face. Accueillir les malades, souvent en ne disposant pas pour eux-mêmes des protections sanitaires minimales (masques, sur-blouses, gants…), et dans des services manquant de lits, d’effectifs, de matériels (respirateurs, produits de réanimation…). Ils n’ont pas compté leurs heures, ils ont fait fi de leur fatigue… Maintenant ils demandent légitimement des comptes et rappellent des revendications qu’ils ont déjà porté depuis plus d’un an, mais à l’époque sans être entendus ou si peu.
Dans le cadre du Ségur de la santé, une réunion sur la négociation salariale aura lieu ce vendredi 19 juin. Les syndicats ont exigé que le ministre de la Santé, Olivier Véran, y participe. A la revendication salariale d’une augmentation de 300 euros net par mois pour tous les personnels de l’hôpital et les salariés du secteur médico-social, s’ajoute la demande d’un plan d’investissements pour les établissements hospitaliers et une amélioration de leur organisation. C’est l’avenir du système hospitalier qui est en jeu. Le gouvernement ne donne pour l’instant aucun chiffre. Pas plus qu’il ne renonce à la fermeture engagée de nombreux hôpitaux alors qu’il manque des dizaines de milliers de lits pour faire face aux besoins et que les personnels sont au bout du rouleau. Si le gouvernement veut éviter une crise encore plus grave, le « Ségur » devra apporter de vraies réponses.