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Un baromètre opportunément fixé au beau

Mark Twain disait : « Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques. » On dira qu’il y a aussi les sondages.
Chacun sait que les réponses dépendent beaucoup de la façon de poser les questions et qu’on peut éviter des résultats « inappropriés » tout simplement en n’abordant les sujets qui gênent. Pire, on peut faire en sorte que la rémunération d’un grand nombre  de répondants (la PVM en l’occurrence) dépende des résultats du baromètre !
Cette année la direction d’Orange peut donc à nouveau se féliciter du « haut niveau de satisfaction des salariés ». Satisfaits de quoi ? Les trois thématiques principales (« les compétences utiles », « notre agilité collective » et « l’engagement de chacun ») sont très éloignées, on en conviendra, des conditions et de la charge de travail, de la rémunération et de la sérénité au travail. Sujets sur lesquels la grande majorité des salariés n’est pas si « satisfaite » que cela. C’est en tout cas ce qui ressort d’autres enquêtes plus… indépendantes. Le problème c’est qu’à force de les nier, les problèmes de fond ne sont pas traités et s’aggravent. Les communiqués de presse d’une direction autosatisfaite convaincront peut-être les investisseurs. Peut -être… Ce qui est certain c’est que le fossé se creuse dangereusement entre une direction dans le déni d’une part, son personnel et ses représentants de l’autre.

FOCom à vos côtés !

Lors de la séance CPRPPST du 9 février, FOCom a alerté, une fois de plus, la Direction sur les conséquences désastreuses de la crise sanitaire, et notamment sur l’état psychologique des salariés. Cette crise, qui dure depuis près d’un an, a, entre autres, de lourds retentissements psychologiques. De nombreux salariés ont parfois du mal à verbaliser ce qu’ils ressentent. Des acteurs sont présents : médecine du travail, prévention, service social du travail, IAPR (Institut d’Accompagnement Psychologique et de Ressources) qui ont pour mission d’aider les personnes à affronter des situations personnelles ou professionnelles difficiles. Tout salarié d’Orange peut ainsi bénéficier, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, du soutien confidentiel d’experts psychologues externes en appelant le 0800.85.50.50. Il est également possible d’obtenir 5 séances d’entretiens, prises en charge par l’entreprise, voire davantage sur avis du médecin du travail.  Pour FOCom, l’entreprise se doit d’aller plus loin dans la démarche en envisageant la possibilité de faire intervenir un psychologue lors de réunions d’équipe, de projeter l’intervention d’un professionnel sous le format de capsules vidéos ou encore de prendre en charge la consultation avec un psychologue privé. FOCom demande que tout soit mis en œuvre afin d’anticiper, d’identifier et de lutter contre les Risques Psychosociaux et cela, quoi qu’il en coûte.

Et, bien entendu, les militants FOCom sont mobilisés et restent à vos côtés pour vous accompagner au quotidien.

FOCom en audience parlementaire

FOCom a été auditionnée dans le cadre de la « mission flash »  sur le sujet épineux de l’entretien du réseau cuivre pour lequel des élus ont récemment exprimé leur mécontentement. Depuis début décembre 2020, il n’y a plus de convention de service universel car le gouvernement et l’ARCEP ont « omis » de la renouveler. De ce fait, il n’y a plus d’obligation pour les opérateurs tiers d’apporter leur contribution financière et Orange assume seule les investissements et la maintenance de la boucle locale cuivre, support de l’ADSL. Les députés présents ont admis qu’il s’agissait là d’un problème, mais semblaient surtout enclins à faire qu’Orange en fasse plus et plus vite, quitte à mettre en place un financement par l’état. Nous avons rappelé notre attachement au financement du service universel par la péréquation tarifaire et la contribution de tous les opérateurs. Nous avons également dénoncé le fait que les pouvoirs publics ont fait passer depuis des années à Orange des messages contradictoires demandant en particulier de « tuer » rapidement le réseau cuivre afin de favoriser la transition vers la fibre, sans doute y a-t-il là la vraie raison de l’absence de renouvellement de la convention de service universel. Nous avons aussi indiqué que le réseau cuivre se vidant, son entretien coûte plus cher pour chaque ligne utilisée et il serait juste de le répercuter via une augmentation du prix du dégroupage qui n’a quasiment pas évolué depuis 10 ans.

FOCom reçue par le ministre en charge du numérique

Monsieur O a reçu, le 14 janvier, une délégation de FO. Lors de cet échange, un tour d’horizon de la situation des télécoms a été réalisé. A cette occasion, nous avons rappelé les grands enjeux du secteur et la place primordiale que doit continuer à jouer Orange, regrettant les obstacles mis par le régulateur et les pouvoirs publics. Nous avons rappelé les conséquences catastrophiques de la politique d’hyper-concurrence, de la régulation déséquilibrée et incohérente, et de la gabegie du plan France Très Haut Débit. Sur ce dernier point, nous avons mis en évidence les déficiences du schéma des RIP. Ce que le gouvernement reconnaît implicitement puisqu’il a dû intervenir pour obliger certains départements à finaliser leur projet. De la même manière nous avons souligné l’importance de la 5G et la nécessité de protéger salariés et installations. Nous avons rappelé que le secteur des télécoms nourrit largement, par ses investissements, l’éco système numérique et qu’il faut laisser aux opérateurs une capacité d’investir, ce que le ministre paraît sous-estimer. Sur la question du service universel du fixe, dont la délégation à Orange se terminait fin 2020, le ministre convient du retard pris pour mettre en œuvre une nouvelle délégation. Afin de pallier cette déficience le gouvernement veut entrer en discussion avec Orange afin de financer le nécessaire (et très coûteux) entretien du cuivre qui doit assurer la continuité du service dans de bonnes conditions en attendant la fibre. Espérons que cessera l’injonction paradoxale enjoignant à l’opérateur historique de continuer le service tout en tuant le cuivre… sans qu’il en coûte un euro à l’Etat.