Les clés du nouveau siège social « collaboratif » d’Orange « Bridge » ont été remises jeudi 18 mars. Le cadre serait idyllique avec des bureaux où les salariés se sentiraient « mieux qu’à la maison » : terrasse plantée, auditorium, salle de sport, etc. L’architecte a baptisé cet immeuble « Bridge » pour « les ponts qu’il déploie et sa volonté d’effacer les murs ». Au-delà de l’aggravation des temps de trajet que vont subir la plupart des salariés, il est surtout question d’une nouvelle façon de travailler. Selon Stéphane Richard, « Ce qui nous a intéressés, c’est l’horizontalité du bâtiment. Nous avons à cœur de développer la transversalité, le travail d’équipe. Nous sortons d’une tour qui est la négation de l’horizontalité, où on ne se croise que dans les ascenseurs ». Ce qu’il omet d’évoquer c’est qu’en dépit de ses engagements, Open-space et Flex-desk seront omniprésents. Il sera donc imposé un mode d’organisation largement rejeté par les salariés et contesté par les experts du travail, et dont l’unique objectif est de faire des économies et d’optimiser les m². Malgré les actions de FOCom qui ont permis l’attribution de 30% des places, 70% ne seront plus attitrées : premier arrivé, premier servi. Comment prétendre dans ces conditions que le collectif de travail sera favorisé ? Cette organisation source de risques psychosociaux va à nouveau reposer sur les épaules des managers. Pour FOCom, il est inadmissible de mépriser la volonté des premiers concernés en imposant des méthodes de travail inadaptées. Nous continuons à demander l’adaptation de l’aménagement des espaces de travail conforme aux attentes des salariés.
FOCom a signé l’accord sur les modalités d’accompagnement du déménagement mais continue à revendiquer un aménagement des espaces de travail conformes aux choix des salariés : on ne doit imposer à personne Open space ou Flex Desk. Voir le tract