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Une 5ème vague sociale !

Selon l’Insee, l’inflation s’accélère pour atteindre en octobre + 2,6 % sur un an et les rémunérations sont loin de suivre. Il en résulte une forte dégradation du pouvoir d’achat, les produits de première nécessité n’étant pas épargnés. De nombreux métiers, où les conditions de travail sont pénibles, restent sous-payés. Comme c’est le cas pour le personnel hospitalier où 70 % des soignants se déclarent épuisés. Dans le même temps les groupes du CAC 40 affichent une forme olympique avec un montant record de 57 milliards d’euros de profits au 1er semestre.

Il résulte de cette situation un sentiment d’injustice et un mécontentement social que les récentes déclarations et décisions du Président de la République ne vont pas calmer. Exhorter les salariés à « travailler plus » sans prendre en considération la qualité, l’attractivité et la pénibilité des emplois, ni les niveaux de rémunération n’est pas acceptable. Reculer l’âge de départ à la retraite non plus. Yves Veyrier, secrétaire général de FO fait valoir qu’« un salarié sur deux, aujourd’hui, qui fait valoir sa retraite n’est plus en emploi. Donc reculer l’âge de départ pour ceux et celles qui ont encore un travail conduira globalement à baisser les pensions de tous les autres ». Concernant la question du chômage, pour FO il faut s’attaquer à la qualité des emplois précaires et mal rémunérés, or la réforme de l’assurance chômage « conduit à pénaliser les demandeurs d’emploi qui subissent les contrats courts ». Et, FO rappelle l’urgence de revaloriser les salaires. L’augmentation du Smic est une nécessité sociale. Et elle boosterait les négociations salariales dans toutes les branches d’activité.

Négociations GPEC et Intergénérationnelle : des améliorations attendues

Intergénérationnelle et GPEC

A quelques séances de la clôture des négociations sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) et de l’intergénérationnelle, les objectifs, les orientations et les mesures de l’entreprise sont dorénavant connus. Ils sont dans la continuité des accords précédents avec une approche très financière de la GPEC. Cette dernière est axée principalement sur les mesures d’âge « Temps Partiel Senior » avec 8200 départs en retraite programmés d’ici 2027. La direction a précisé que ces mesures coûteraient 1,2 milliard à l’entreprise et qu’elle n’ira pas au-delà. Voir notre tract

FOCom, conscient de l’intérêt des salariés qui sont éligibles à ces mesures d’aménagement de fin de carrière, affirme cependant que l’exercice GPEC dans le cadre de ses obligations légales doit être aussi, pour la direction, de s’intéresser à l’environnement professionnel de ceux qui formeront l’entreprise de demain.

Sur ce volet, FOCom attend encore de nombreuses améliorations de la proposition de la direction et l’a précisé à notre Président Directeur Général, lors de la multilatérale « Emploi 2021 ».

Voir la déclaration préalable FOCom du rendez-vous avec Stéphane Richard

Ces améliorations concernent l’accord GPEC et la capacité de vos représentants FOCom à challenger annuellement la direction sur sa politique territoriale de l’emploi et sur l’accord intergénérationnel, et ce pour l’ensemble des salariés, qu’ils soient concernés ou non par les mesures TPS. En effet, les mesures et les accompagnements proposés restent clairement insuffisants pour corriger les déséquilibres que vont provoquer ces nouveaux départs.

Together 2021 : satisfaire la totalité des demandes

Together 2021L’offre d’achat d’actions réservée au personnel a été très largement plébiscitée par les salariés avec près de 48 000 souscripteurs en France, pour un apport personnel moyen de 4 300 €. La participation à « Together 2021 » est en hausse de 21 points en France par rapport à «Orange Ambition» en 2016 (38 000 souscripteurs et 36 % de taux de souscription) et montre une hausse de 72 % de l’apport personnel moyen qui était de 2 500 € en 2016. Il y a plus de 10 000 souscripteurs sur 36 pays hors de France, soit près de 19 % de taux de souscription avec un apport personnel moyen de 2 200 €.

Les réservations abondées atteignent 2,1 fois le plafond prévu (2,3 fois hors abondement unilatéral France). Cela signifie que les réservations seraient écrêtées au-delà d’un montant approximatif de 1400 €. Les salariés ne pourraient donc bénéficier de la totalité de l’abondement que l’entreprise avait fait miroiter au travers de cette offre.

FOCom demande une augmentation de l’offre afin que la totalité des demandes souscrites soient satisfaites.

Rappel des prochaines étapes :

  • 3 novembre : annonce du prix de souscription
  • 4 au 8 novembre : période de rétractation/souscription
  • 18 novembre : notification individuelle des souscriptions, après réduction éventuelle compte-tenu du volume de l’offre initiale.
  • 25 novembre : prélèvement au comptant et /ou première échéance
  • 1er décembre : livraison des actions

Les résultats d’Orange au troisième trimestre confortent nos revendications

T3 Résultats nos revendications Stéphane Richard confirme : « Orange affiche des performances commerciales soutenues au troisième trimestre, marquées par une dynamique solide sur les services de détail dans tous les pays où nous sommes présents ; ce qui nous permet de confirmer l’ensemble de nos engagements financiers… ». Sans l’effet des cofinancements qui avaient été particulièrement élevés en 2020, le chiffre d’affaires serait en hausse de 1,3%,  l’EBITDAaL de 4,5% et les eCAPEX en légère baisse de 1% après la forte augmentation sur le 1er semestre. Orange Bank progresse, avec notamment un renforcement des offres à valeurs et Orange Cyberdéfense est en croissance de 14 % sur 9 mois.

FOCom dénonce que, malgré la confirmation de bons résultats réalisés grâce à l’engagement de ses salariés et les propos de notre Président, le programme d’économies Scale-Up soit maintenu avec ses conséquences désastreuses sur les rémunérations, les conditions de travail et les effectifs. De son côté, le dividende est confirmé : Orange versera un acompte sur le dividende 2021 de 0,30 euro en numéraire le 15 décembre et le versement, au titre de l’exercice 2021, d’un dividende de 0,70 euro par action sera proposé à l’Assemblée Générale des actionnaires en 2022.

Tout cela conforte FOCom dans ses revendications :

  • la révision à la baisse des mesures d’économies du programme Scale Up impactant le personnel,
  • une  augmentation conséquente des rémunérations, bien au-dessus du taux d’inflation estimé à 2,7 % en 2021, pour rattraper les pertes cumulées du pouvoir d’achat de ces dernières années,
  • des recrutements en nombre suffisant, l’arrêt des filialisations et la ré-internalisation de toutes les activités prioritaires du Groupe.