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Avis de tempête concernant les environnements de travail « dynamiques »

Selon la direction, le parc immobilier d’Orange serait éclectique et sous-occupé. Elle envisage de réduire les surfaces tertiaires d’ici 2023 et de rénover les immeubles définis comme pérennes pour les adapter aux nouvelles organisations de travail (espaces ouverts, collaboratifs, partage de l’environnement et des positions de travail). La direction prétend que cette nouvelle approche des environnements de travail « dynamiques » vise à améliorer les conditions de travail, à contribuer à l’efficience économique et à réduire l’empreinte carbone.

A FOCom, derrière ces belles promesses, nous contestons une approche de l’immobilier visant avant tout à diminuer les coûts sur le dos des salariés. Le dossier instruit au CSEC ne peut se réduire à une approche économique dans lequel l’immobilier serait un levier essentiel dans le programme d’économies Scale-Up. Les nouveaux modes de travail doivent répondre aux exigences des métiers et de la qualité de vie au travail ainsi qu’aux souhaits des salariés. La capacité d’accueil des personnels doit être suffisante au regard de ces conditions, pour nous incontournables. Et les enjeux RH et managériaux doivent impérativement être posés.

A noter que le cabinet Technologia accompagnera le CSEC et rendra, au 1er trimestre 2022, son étude à laquelle nous serons particulièrement attentifs.

La réforme de l’assurance chômage : une trappe à « bad jobs »

Deux mesures de la réforme de l’assurance chômage sont entrées en action le 1er décembre : le durcissement des conditions pour ouvrir un nouveau droit au chômage et l’aggravation des règles de la dégressivité. Il résulte de cette dernière mesure que 1,2 million de salariés verront leur allocation baisser en moyenne de 17 % et que la grande majorité des cadres subiront une diminution de 30 % de leurs allocations dès le 7ème mois.

Il en résultera également une dégradation générale de la qualité de l’emploi. En effet, les chômeurs qualifiés seront encore davantage incités à accepter des emplois très en-deçà du niveau légitimement attendu, ce qui privera des chômeurs moins qualifiés d’accéder à ces emplois. Est ainsi développée une véritable trappe emplois précaires et sous qualifiés. FO continue de réclamer le retrait de cette réforme.

« Orange demain » : pour FOCom il faut recruter !

Emplois recrutementLors de la multilatérale sur l’emploi du 10 novembre, les objectifs de baisse des effectifs ont été réaffirmés par la direction malgré notre opposition à toute nouvelle ponction. Ainsi pour ne prendre qu’un exemple qui est un concentré de la situation imposée à la plupart des entités, pour la division SCE, les baisses prévues jusqu’à 10 % des ETP d’ici fin 2023 feraient passer l’effectif de 6 088 à un nombre compris entre 5 456 à 5 684. Cela signifie qu’il ne sera probablement procédé à aucun remplacement des départs. Ce qui augure une aggravation des conditions de travail et une pression accrue sur les personnels restant en place. A cela s’ajoutent les projets de transfert des salariés Orange SA en contrat SYNTEC, qui concernent 346 salariés, aujourd’hui majoritairement sur Orange Cloud for Business (OCB) et Orange Cyberdéfense (OCD).

FOCom revendique le remplacement de tous les départs et que les 8  000 recrutements annoncés par la direction sur 2022-2024 pour « rajeunir » Orange soient réalisés au cœur de l’entreprise.

Les GAFAM doivent mettre la main à la poche !

GAFAMDans une tribune commune, Orange, Deutsche Telekom, Telefonica ou encore BT appellent les géants du numérique à participer au financement des réseaux que ces derniers utilisent massivement sans participer à leur financement. Une part importante et croissante du trafic réseau est générée et monétisée par les grandes plateformes technologiques et nécessite des investissements continus et intensifs dans les réseaux et une planification par le secteur des télécommunications. Les états-majors des grands opérateurs européens rappellent que les investissements dans le secteur des télécoms en Europe ont atteint 52,5 milliards d’euros l’an dernier.

FOCom dénonce depuis longtemps la distorsion entre les investissements massifs dans les infrastructures supportés par les opérateurs et les profits réalisés sans contreparties par les GAFAM. Ce sont eux qui profitent le plus de la valeur créée sur le marché du numérique et ils devraient en toute logique contribuer aux coûts du réseau. Dans un secteur Télécom hyperconcurrentiel, les technologies de demain sont un véritable enjeu de compétitivité pour le Groupe Orange et nécessitent aussi de pouvoir dégager des moyens en investissements, tant humains que financiers, dans l’innovation et la R & D.