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Télécom : un retour à la croissance à sécuriser

FOCom a maintes fois dénoncé l’effet désastreux sur le secteur des télécoms de l’hyper concurrence exacerbée par l’arrivée de Free en 2012. La pratique des forfaits à prix cassés et du low cost a détruit un cinquième des revenus des télcos en 10 ans. Ils sont passés de 44 Mds € en 2010 à 35 Mds en 2020. Malgré tout, les opérateurs français ont continué à investir massivement dans les réseaux fixes et mobiles. En comptant les achats de fréquences, ils ont ainsi investi un montant record de 14 Mds € en 2020. Mais entre revenus déprimés et dépenses redoublées, les marges du secteur ont inévitablement été laminées. Et une défiance tenace des marchés vis-à-vis des valeurs télécoms s’est installée, qui se traduit par l’aberrante sous-valorisation de l’action Orange.

Selon les chiffres récemment publiés par l’ARCEP, le chiffre d’affaires du secteur des télécoms progresse enfin  après dix ans de baisse : les opérateurs ont encaissé près de 27 Mds € sur les neuf premiers mois de 2021, soit une croissance de 2,4%. Cette embellie, qu’on espère durable, est liée pour partie à la percée de la fibre, mais surtout à la hausse des prix des abonnements mobiles et des ventes de terminaux, notamment boostés par la 5G. Affaiblies l’an passé par la fermeture des boutiques, elles sont en hausse de 11% depuis le début de l’année.

Pour FOCom, cette amélioration doit être pérennisée et favorisée. Le gouvernement doit assurer aux opérateurs nationaux des marges de manœuvre suffisantes pour relever les défis du futur, développer les infrastructures et innover. Il faudrait que cet objectif soit par exemple pris en compte dans la réforme de la taxe sur les antennes relais de téléphonie mobile. Et il serait souhaitable que l’Etat renonce à la TOCE, taxe Coppé instaurée en mars 2009 destinée à financer France Télévisions après la suppression de la diffusion de publicités en soirée sur les chaînes du groupe, et dont la légalité est dans le collimateur de Bruxelles.

120 € de VOD pour 2022

VOD 120 € pour 2022Seules FOCom et la CFDT ont signé la prorogation de l’accord relatif aux conditions d’accès des salariés d’Orange SA aux offres téléphoniques et internet fixes afin de préserver en 2022 les principes d’utilisation de 120 € de VOD. Rappelons-le, ces 120 € venaient initialement en compensation du forfait téléphonique historiquement octroyé au personnel de France Télécom puis d’Orange. Or, le taux de 50 % de représentativité n’est pas atteint du fait de la non signature des autres organisations syndicales, l’avenant est donc réputé non valable. Néanmoins, la direction a décidé de reconduire ce crédit VOD à l’identique pour 2022 par une Décision Unilatérale.

FOCom ne peut accepter que les offres salariés soient moins disantes et exige que le principe de cet « avantage » soit définitivement considéré comme acquis. Nous attendons de pied ferme l’ouverture de la négociation sur les offres salariés, notamment pour la VOD sur la période 2023-2025.

Les inégalités aggravées pendant la pandémie

Selon le dernier rapport de l’Oxfam, les inégalités mondiales se sont encore creusées durant la pandémie. La crise s’avère une aubaine pour les milliardaires « principalement en raison de l’argent public versé sans condition par les gouvernements et les banques centrales dont ils ont pu profiter grâce à une montée en flèche des cours des actions. » Ainsi la fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de crise sanitaire qu’au cours de la dernière décennie. Dans le même temps, 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté.

En France, de mars 2020 à octobre 2021 :

    • la fortune des milliardaires a augmenté de 86 %,
    • avec les 236 milliards d’euros supplémentaires qu’ils ont engrangés en 19 mois on pourrait quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français,
    • les 5 premières fortunes ont doublé leur richesse et elles possèdent à elles seules autant que les 40 % les plus pauvres,
    • 7 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire pour vivre, soit 10% de la population, et 4 millions de personnes supplémentaires sont en situation de vulnérabilité à cause de la crise.

Cette situation est le produit d’une politique que FO ne cesse de dénoncer : modèle économique et fiscal au service des plus riches, mannes versées aux entreprises sans contrepartie, salaires et pensions en berne, baisse des aides (APL,…), liquidation des droits sociaux (réforme de l’assurance chômage), dégradation des services publics (coupes dans les budgets de l’hôpital public, de l’éducation,…).

Le creusement des inégalités… un motif supplémentaire de faire grève et de manifester le 27 janvier !
Lire notre tract