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Plan de fermeture du réseau cuivre : un chantier à haut risque

réseau cuivreOrange a présenté au régulateur un programme et un calendrier de fermeture de son réseau cuivre à échéance 2030. Un projet pharaonique sur le plan technique mais aussi financier et bien sûr humain. L’objectif est de tout boucler, par zone et par étapes d’ici 2030 sans qu’aucun des 20 millions des particuliers et des entreprises encore abonnés à l’ADSL ne soit laissé sans téléphone ou Internet. L’ARCEP a lancé une consultation publique jusqu’au 4 avril pour recueillir les avis des concurrents d’Orange, des utilisateurs du réseau et des collectivités. Une consultation qui va être tendue, chacun voulant profiter de l’aubaine pour ses propres intérêts.

Pour Orange, il s’agit d’éviter un gouffre financier. Comment financer le déploiement de la fibre, en même temps que la fermeture du réseau cuivre tout en assurant sa maintenance pour des abonnés de moins en moins nombreux ? On estime qu’avec des revenus  du dégroupage en chute d’environ 200 millions d’euros par an, les recettes ne couvriront plus les simples charges de maintenance dès 2023. Au point que, pour aider à son entretien jusqu’à sa fermeture, l’Arcep envisage (enfin) une hausse du tarif de dégroupage payé par les concurrents… mais seulement dans les zones où Orange a déjà procédé à une fermeture commerciale de son réseau cuivre. Nous sommes loin des 30% d’augmentation réclamés par Orange depuis des années.

FOCom appelle au soutien sans faille de l’opérateur historique dans une opération à haut risque car il en va de sa capacité à remplir ses missions mais aussi de son avenir et de celui de ses personnels.

Et concernant le défi humain qu’Orange doit relever en interne, FOCom vous communiquera au fil de l’eau les réponses qu’elle obtiendra de la direction : personnels et métiers concernés, accompagnement prévu en termes de rémunération et de formations, impacts sur l’organisation avec pics d’activité et besoin en métiers « éphémères », taux de sous traitance (que nous souhaitons le plus faible), gestion de la transition… 

L’enquête « conditions de travail et stress 2021 » conforte nos alertes !

Fin 2021, et pour la 5ème fois, une enquête sur les conditions de travail et le stress, pilotée par le Comité National de Prévention du Stress, a été envoyée à l’ensemble des personnels du groupe Orange en France.

L’analyse des 33 665 réponses met en exergue une nouvelle dégradation des conditions de travail, ce qui conforte nos alertes. Depuis la précédente enquête de 2019, la force au travail a diminué de 12 %, notamment pour les activités commerciales : -29 % pour les USC, -23 % pour les AD et -16 % pour PRO-PME.  L’intensité et la complexité du travail se dégradent encore avec des niveaux de stress et de fatigue importants en AE, PRO-PME, USC et particulièrement élevés en AD. 58 % des 2 333 répondants qui encadrent entre 11 et 50 personnes considèrent que «Nous ne sommes pas assez nombreux pour le travail à effectuer». Il en est de même pour 55 % des 259 managers qui encadrent entre 50 et 100 personnes. L’autonomie des managers est essentielle et doit être renforcée. Le rythme soutenu des transformations pèse fortement sur les personnels. Ainsi, seulement 46 % des répondants n’ont pas vécu de réorganisation au cours des deux dernières années.

Enfin, 36 % ont répondu aux questions ouvertes, ce qui montre un vrai besoin de s’exprimer sur leurs conditions de travail. Les principaux thèmes évoqués sont les objectifs individuels « jugés inatteignables », la sous-traitance associée à l’impossibilité de faire un travail de qualité et à une perte de sens, les réorganisations des activités « déconnectées des réalités », le manque d’écoute et d’attention aux situations de harcèlement etc. Un quart des répondants sont inquiets pour la sécurité de leur emploi et nul doute que le changement de gouvernance aggrave cette inquiétude.

Pour FOCom, ce rapport dresse un constat édifiant qui doit être analysé et pris en considération par l’entreprise afin de garantir des conditions de travail respectueuses et d’améliorer la Qualité de Vie au Travail. Nous veillerons à ce que l’enquête débouche sur des mesures préventives et des plans d’actions concrets. Des défis sociaux de taille attendent Christel Heydemann à la tête d’Orange.

Fiscalité verte pour soutenir un numérique écoresponsable

Le numérique est responsable de 2,5 % de l’empreinte carbone de la France, selon l’ARCEP. La phase de production (terminaux utilisateur, réseaux et centre de données) est la principale source d’impact (78 % de l’empreinte carbone), les réseaux télécoms ne représentant que 7 % environ des émissions du secteur numérique. La Fédération Française des Télécoms souligne que les télécoms apportent des solutions aux défis environnementaux et facilitent la transition écologique. Ainsi le passage à la fibre optique divise par 3 la consommation énergétique des réseaux fixes, principaux facteurs d’impact (entre 75 % et 90 %). Le passage à la 5G augmente de 90 % l’efficacité énergétique des communications mobiles. Reste également à peser sur les usages… ce qui n’est pas anodin et nécessite là aussi un engagement de tous les acteurs.
En particulier on attend la mise en œuvre par l’Etat de conditions favorables afin d’aider au développement d’un numérique répondant aux enjeux environnementaux. En particulier une politique fiscale appropriée.
On sait que, bien que les opérateurs télécoms assurent 47 % des revenus totaux de l’économie numérique, ils s’acquittent de 81 % des impôts et taxes du secteur. FOCom dénonce notamment des taxes inappropriées comme la Redevance pour Copie Privée portant sur les produits reconditionnés (273 millions d’euros reversés à la culture). Et appelle une imposition des grandes plateformes, proportionnée à leur utilisation des réseaux télécoms, les incitant à devenir elles aussi plus écoresponsables.

Dispositif « Respiration pour le milieu de carrière »

Milieu de carrièreCe dispositif est proposé aux salariés en milieu de carrière afin de leur permettre de vivre une nouvelle expérience professionnelle ou associative en dehors de l’entreprise pour une durée de 3 à 12 mois et prendre un temps de respiration dans leur activité avant de reprendre le cours de leur carrière chez Orange.

Basée sur le volontariat, cette expérimentation porte sur une période de deux ans et prendra fin au 31 décembre 2023. Un volume annuel maximum de 250 places sera accordé et réparti entre cadres et non cadres à parts égales.

[Lire notre tract : Accord Intergénérationnel : nouveau dispositif milieu de carrière]