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Premières demandes pour le « congé de respiration »

congé respiration

Une cinquantaine de salariés, 60 % de femmes et 40 % d’hommes, vont bénéficier de ce nouveau dispositif qui permet aux salariés en milieu de carrière de prendre une pause dans leur parcours professionnel en conservant 70 % de leur rémunération. Dans le cadre de l’accord intergénérationnel 2022-2024 signé par FOCom et trois Organisations Syndicales, il permet aux salariés éligibles (10 ans d’ancienneté minimum) de faire une « pause » de 3 à 12 mois pour se consacrer à un projet personnel (projet d’études, de recherche, de formation ou associatif). Le contrat de travail n’est pas suspendu.
Pour l’instant, ce dispositif est dans une phase expérimentale pour l’ensemble du personnel et prévoit 250 places (50 % pour les cadres et 50 % pour les non-cadres). Selon M. Gervais PELISSIER, directeur People et Transformation Groupe Orange, « si le dispositif est concluant, je ne vois pas d’objection à l’étendre aux salariés disposant de moins de 10 ans d’ancienneté, comme un outil de rétention ».

Pour FOCom, ce dispositif ne doit en aucun cas être détourné de son objectif initial pour servir d’outil de rétention et nous attendons de son application qu’elle soit homogène, équitable et transparente. Orange doit avoir une communication proactive sur ce dispositif qui peut s’avérer une véritable opportunité pour les salariés, tant sur le plan personnel que professionnel, d’autant plus dans un environnement bousculé par de profondes transformations. Et nous attendons un accompagnement solide des personnels au moment de la reprise de leur carrière chez Orange.

[Lire le tract : Dispositif respiration en milieu de carrière]

Domaine Intervention : des orientations observées à la loupe !

Boucle localeLa Direction Boucle locale et Intervention a présenté, au CSEC d’avril, ses orientations ainsi qu’un « focus » sur le décommissionnement du cuivre. L’ensemble des trois axes du plan Engage 2025 serait atteint avec « un bon niveau de performance opérationnelle » (28,7 millions de prises raccordables, coûts d’intervention maîtrisés) et « une forte progression de la satisfaction client » (plan QSBL sur le cuivre, lutte contre les malfaçons FTTH).

Derrière cette présentation « édulcorée », FOCom s’inquiète de l’éventualité d’une réorganisation des services opérationnels avec l’intégration des UPR dans les UI dont les effectifs sont en constante baisse du fait d’une politique mortifère de réduction des coûts. A cela s’ajoute le programme de fermeture du réseau cuivre à échéance 2030, projet titanesque sur le plan technique, qui aura de nombreuses répercussions sur le volet humain et financier, et requiert une vision prospective des emplois et des compétences. Au regard des risques accrus en termes de déformation des activités et métiers, nous exigeons que les impacts soient identifiés et analysés, en amont, en groupes pluridisciplinaires de prévention (GPP), et dûment présentés aux Instances Représentatives du Personnel. Et qu’Orange prévoie un budget conséquent en termes de reconnaissance.

Egalité numérique pour tous

egalité numérique

La révolution numérique bouleverse notre société et la dématérialisation s’accélère à un rythme effréné malgré la fracture numérique. 32 % des personnes majeures en France ont « renoncé au moins une fois à une démarche administrative en ligne au cours des douze derniers mois », évalue l’INSEE dans une enquête mercredi 11 mai. Parmi les raisons invoquées, on retrouve des blocages ou pannes d’Internet, la trop grande complexité de la démarche à accomplir ou encore un manque de compétences numériques.

Pour FOCom, lutter contre les inégalités numériques représente un véritable enjeu sociétal. En tant qu’héritier du service public, Orange doit renforcer ses engagements et se montrer exemplaire afin que le numérique soit un facteur d’égalité des chances pour tous en favorisant l’accès au matériel, aux usages, à l’inclusion et au développement des compétences. Depuis des années, nous militons pour stopper la destruction programmée du domaine intervention où il devient urgent de réinvestir tant sur le plan humain que financier pour conserver notre expertise en interne. Par ailleurs, dans un secteur comme le nôtre qui déploie des infrastructures considérées comme des ressources essentielles et vitales, il est crucial que les pouvoirs publics se réengagent, au niveau national comme au niveau européen.

Baisse des indemnités prud’hommales

indemnités prud’hommalesLe barème des indemnités prud’hommales, entré en vigueur par ordonnance fin 2017 a été validé par la Cour de cassation ce 11 mai. Il a supprimé le plancher de six mois minimum d’indemnité pour les salariés ayant au moins deux ans d’ancienneté et plafonné entre un et vingt mois de salaire brut au-delà de 28 ans d’ancienneté les dommages et intérêts dus en cas de licenciement abusif (hors licenciement pour harcèlement ou discrimination).

La décision « scandaleuse » rendue ce jour n’entame en rien le bien-fondé de notre contestation au regard de la convention 158 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) et nous réaffirmons notre ferme opposition à ce barème, destiné principalement à sécuriser les employeurs. La réparation doit être à la hauteur du préjudice réellement subi par le salarié et le juge doit pouvoir disposer d’une totale liberté pour fixer le montant des dommages et intérêts. FO, avec la CGT, a déposé une plainte en application de l’article 24 de la constitution de l’OIT qui a donné lieu à une recommandation adoptée par son Conseil d’administration. Les conclusions adoptées par ce dernier confirment notre analyse puisqu’elles renvoient à la nécessité d’un état des lieux régulier des conséquences dans les faits de ce dispositif. FO restera vigilante à ce que cela soit bien le cas.

[lire le communiqué de presse]