Le procès en appel des ex-dirigeants de France Télécom a débuté le 11 mai. En 2019, ils ont été condamnés en 1re instance pour avoir « mené une politique de déflation des effectifs à marche forcée » qui a poussé à bout les salariés, les a conduits à la dépression, et pour certains, à attenter à leur vie et au suicide. Jeudi 23 juin, l’avocat de FOCom est intervenu pour la défense des intérêts des salariés d’Orange et a dénoncé un mécanisme mortifère mis en place lors des différents plans de restructuration, dont Next et ACT. Il s’agissait de diminuer le nombre de postes de travail sans jamais s’interroger sur le sort de ceux qui étaient positionnés sur ces postes.
Maître Riéra a dénoncé un système « d’autisme organisé » où tous les signaux qui venaient du personnel ou des Organisations Syndicales étaient systématiquement ignorés voire dévalorisés. Il a demandé à la Cour d’entrer en voie de condamnation à l’encontre des prévenus, afin que ceux qui dirigent aujourd’hui Orange, ou la dirigeront demain, ne puissent plus faire comme si la souffrance des personnels était quantité négligeable. Les plaidoiries de la défense clôtureront cette semaine, le verdict sera mis en délibéré à l’issue de celles-ci et rendu dans plusieurs semaines. FOCom attend une confirmation des condamnations qui fasse jurisprudence, et que celle-ci impose l’arrêt des pratiques qui se poursuivent encore aujourd’hui, et ce malgré le jugement de 1re instance.