L’État envisage de modifier la réglementation sur les salaires des entreprises publiques, en les déplafonnant, pour rendre le poste de dirigeant d’EDF plus attractif. Alors que les français sont appelés à une sobriété « forcée », cette décision paraît incompréhensible. Cela pose une fois de plus la question de la sobriété salariale qui devrait être étendue à l’ensemble des entreprises. Les écarts de rémunération entre les grands patrons et leurs salariés se sont creusés après la crise sanitaire.
En 2021, la rémunération moyenne allouée aux patrons du CAC 40 a bondi de 8,7 millions d’euros, soit près du double des 4,5 millions de 2020. Ces revenus demeurent bien supérieurs à ce que le talent, l’investissement personnel, les compétences ou encore le niveau élevé de responsabilités pourraient justifier.
Pour FOCom, les efforts doivent être partagés par tous et nous militons pour un rééquilibrage du partage des profits. Les entreprises qui se définissent comme « socialement responsables » ont le devoir de tendre vers la sobriété salariale et surtout de revaloriser les salaires de ceux qui en font la force.