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Sondage flash : inquiétude confirmée

Les résultats du sondage flash destiné à évaluer l’état d’esprit des salariés viennent d’être communiqués. 33.213 salariés ont répondu.

Malgré l’analyse et la présentation très orientées de la Direction, le diagnostic est clair : à la question « comment vous sentez-vous ? » seul un salarié sur 4 (26,8%) a mis 5 étoiles, et donc se sent bien. Ce qui est inquiétant, c’est que plus d’un salarié sur trois (34,5%) a mis de 1 à 3 étoiles, ce qui est significatif d’un réel malaise. Quant aux 38,7% qui ont mis 4 étoiles, il est difficile d’affirmer que tout va bien pour eux. Dans les systèmes de notation basés sur 5 étoiles, la note 4 est souvent considéré comme rédhibitoire (pour un chauffeur VTC, c’est le licenciement). Et si nous appliquons à ce sondage la méthode utilisée pour le Net Promoter Score destinée à mesurer la satisfaction client, le NPS de la Direction serait de -7,7%, ce qui n’est pas glorieux. Au-delà des discussions sur la pertinence de l’analyse faite par la Direction, nous sommes inquiets des conséquences pour les salariés.

FOCom alerte la Direction d’Orange depuis le début de la crise sur les difficultés provoquées par le confinement, le télétravail (78% des répondants au sondage) dans des conditions plus que difficiles pour nombre d’entre eux et les conséquences malsaines des décisions sur les congés, les JTL imposés, la prime Covid et les injonctions contradictoires.

Nous avons toutes les craintes quant aux conclusions que tirera la Direction de ce sondage. Pour une sortie de crise dans de bonnes conditions, il est indispensable qu’elle fasse rapidement la démonstration de sa bienveillance et qu’elle mette en œuvre tous les leviers possibles (rémunération, indemnité restauration, conditions de travail y compris à domicile, congés, etc.) pour rassurer et conforter les personnels. FOCom continue de porter cette exigence.

Report de la date limite de dépôt des JTL contraintes

Suite à l’annonce du gouvernement du report du confinement au 11 mai, la date du 4 mai initialement prise en considération dans les différentes communications de la Direction d’Orange est modifiée en conséquence. Cela signifie notamment que la date de dépôt des JTL, que la Direction nous contraint de poser, est repoussée au 11 mai. Une mise à jour des différents documents publiés dans Anoo a été faite, en particulier du « questions/réponses » réalisé par la direction (Q&A mesures accompagnement salaries au 14/05/2020).

Au nom de la solidarité

La tentation est grande d’utiliser la situation dramatique que nous subissons aujourd’hui pour supprimer définitivement des droits aux salariés et accélérer la destruction du code du travail.

Le patron du Medef n’y manque pas. Il assène ainsi, le 10 avril dans une interview au Figaro, que les Français devront « travailler un peu plus ». Et ce en supprimant des jours fériés, en allongeant le temps de travail ou en jouant sur les congés payés. Comme quoi les mesures actuellement mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pandémie par la « loi d’urgence » pourraient devenir pérennes. On s’y attendait. Le président du patronat défend les intérêts de ses mandants. C’est dans l’ordre des choses. Mais que le patronat et ses relais veuillent nous l’imposer en arguant de la solidarité c’est insupportable alors qu’ils se sont acharnés à détricoter tous les mécanismes de protection sociale solidaire, édifiés par nos prédécesseurs, notamment à la Libération.

Pour nous, la solidarité passe par la réhabilitation de notre système de protection sociale (assurance, maladie, retraite, assurance chômage) et des services publics dont certains redécouvrent maintenant les vertus.

Depuis le début de la pandémie, FOCom se bat pour que la Direction d’Orange donne les moyens et garanties à ses salariés d’assurer ses missions dans des conditions parfaites de protection de leur santé. Là est la vraie solidarité avec ceux qui souffrent aujourd’hui et avec tous ceux qui travaillent auprès des malades et des personnes âgées. « Piquer » des JTL n’a rien solidaire !

Les vraies raisons des jours de congés imposés

Les ordonnances prises dans le cadre de la loi d’urgence sanitaire ont été prévues pour aider les entreprises en difficulté du fait de la crise du Covid-19. On comprend que des entreprises du tourisme, du transport aérien, du BTP… totalement à l’arrêt, avec un chiffre d’affaires à zéro, puissent bénéficier de mesures exceptionnelles.

Orange n’entre pas dans cette catégorie puisque son CA, largement basé sur des forfaits, continue de rentrer, certains services (OBS, AE…) sont même sur-sollicités. Et l’arrêt de certaines activités commerciales aura un impact faible et momentané. De plus, la Direction n’arrête pas de claironner que le Groupe dispose de solides réserves de trésorerie, ce qui est exact. La question de la reprise d’activité ne justifie pas non plus de faire « perdre » des jours pendant le confinement. La réalité est plus simple : les mesures prises vont permettre d’abaisser les provisions pour congés de 100 à 120 millions € sur l’année, et donc d’améliorer l’EBITDAal.