Une nouvelle négociation s’est ouverte la 10 juin pour traiter de la « gouvernance » et, en principe, du « développement de l’actionnariat salarié ». Il s’agit de modifier l’accord de 2018, rendu caduc par la loi PACTE. Cet accord organise la représentation des porteurs de parts du FCPE « Orange Actions » ainsi que le processus de désignation du représentant des salariés actionnaires au Conseil d’Administration d’Orange. FOCom regrette que la direction, sous l’injonction de la CGC et de la CFDT, veuille continuer à priver les porteurs de part retraités de leurs droits à donner leur avis pour leur représentation au CA. Cette position sert les intérêts de boutique des deux organisations susnommées mais certainement pas l’implication des salariés dans les affaires de leur entreprise. Cela fragilise le siège des salariés actionnaires au CA et n’encourage pas la fidélité des anciens salariés et retraités sans lesquels, l’actionnariat salarié n’atteint pas la barre des 5% donnant automatiquement droit à un siège au CA. Et par ailleurs quand FOCom a demandé à ce que la négociation traite du développement de l’actionnariat salarié, par exemple pour atteindre l’objectif des 10% du capital, la réponse de la direction a été une fin de non-recevoir. Voilà une négociation bien mal partie.
Actus
Parents sans solution de garde poussés vers le chômage partiel
Le dispositif « 2+3 » (3 ASA assorties d’une pose de 2 jours de congé ou de JTL) concernant la garde d’enfant est maintenu jusqu’au 4 juillet. Les salariés devant garder leur(s) enfant(s) devront désormais impérativement fournir une attestation de l’établissement scolaire stipulant que son ou ses enfant(s) ne peu(ven)t pas être accueilli(s), ainsi que l’attestation sur l’honneur relative au dispositf « 2+3 ».
FOCom s’insurge contre cette « solution » qui contraint les parents sans possibilité d’accueil de leur(s) enfant(s) -souvent des femmes isolées n’ayant ni grands-parents ni moyen de financer une nounou- soient obligés de poser 10 jours de congés du 2 juin au 4 juillet après avoir déjà posé 6 jours en mai. Que va-t-il leur rester pour les vacances scolaires ? Reste, rétorquera la direction, la « solution » du chômage partiel que Stéphane Richard avait pourtant écartée pour Orange. Autrement dit moins de pouvoir d’achat pour des salariés déjà peu fortunés !
Or des solutions humainement acceptables existent pour les quelques centaines de salariés concernés car la direction dispose d’un solide matelas de jours non pris (jours écrêtés et dons de jours non utilisés pour venir en aide aux collègues).
Télétravail contraint : il reste beaucoup à faire
30 euros bruts, versés sur la paye de juin, c’est tout ce qu’Orange a concédé pour compenser les frais professionnels de ses télétravailleurs (hors restauration) pendant les 2 mois de confinement!
Il est vrai que nous sommes partis de loin. Au début de la crise, la direction considérait le télétravail contraint comme un non sujet et les difficultés que nous lui remontions comme des caprices. Après des semaines d’insistance, nous avons pu débloquer certaines choses, dont le principe de cette prime, même si c’est encore bien en deçà de ce qui est nécessaire. Ainsi, les mauvaises conditions de travail ont été reconnues et un process a été mis en place pour fournir du matériel aux télétravailleurs.
Concernant la restauration aussi, nous avançons vers une indemnisation alors qu’il y avait blocage de la direction pour imposer la seule solution des titres restaurant. Mais nous n’avons encore aucune garantie que les achats de matériel (cartouches d’imprimantes et autres) du fait de l’activité professionnelle à domicile seront bien remboursés.
Pour FOCom, le compte n’y est pas et nous demandons à la direction d’augmenter le montant de la prime, à minima à 25 euros par mois télétravaillé, et jusqu’à la reprise complète de l’activité sur site, c’est-à-dire au plus tôt le 31 août 2020.
Une récente enquête réalisée par Technologia auprès de représentants
Une récente enquête réalisée par Technologia auprès de représentants du personnel du public et du privé se conclut par des préconisations pour préparer l’avenir. Elle confirme qu’en période de crise, les salariés ont plus que jamais besoin de points d’appui et que le rôle des représentants du personnel est d’une importante capitale. Pour assurer une reprise d’activité sereine, les employeurs doivent donner les moyens aux élus d’agir comme acteurs de la prévention et proposer une analyse globale de l’entreprise tout en prenant en compte les situations individuelles des salariés.
Pour FOCom, il est essentiel que la direction d’Orange engage rapidement une réflexion sur l’organisation du travail et cesse, par exemple, d’imposer à marche forcée ses projets immobiliers généralisant l’open space et le flex office, ce qui est contraire aux déclarations d’intention de Stéphane Richard.
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ÉLECTIONS DU CONSEIL DE SURVEILLANCE DU FCPE ORANGE ACTIONS
MARDI 19 NOVEMBRE, 9H00 – JEUDI 21 NOVEMBRE, 14H00 FOCom soutient l’ AASGO (Association Actionnariat Salarié Groupe d’Orange), une association indépendante de tous syndicats. En tant qu’organisation syndicale, FOCom ne peut pas déposer de liste. …
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