Nouvelle offensive contre les plus démunis

Dans le cadre du plan de réduction des dépenses publiques de 80 Mds € d’ici 2022, selon une note hypocritement intitulée « Transformer les prestations sociales », la direction du Budget prévoit de réduire drastiquement les dispositifs d’aide aux ménages, en général, et aux personnes démunies en particulier.
Parmi les coupes sont prévus :
– le gel en 2019 des prestations dites légalement indexées (allocations familiales, retraites…),
– la refonte du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (pour les chômeurs en fin de droits), du minimum-vieillesse, de la prime d’activité et des prestations familiales,
– l’octroi de certains minima sociaux conditionné « à des démarches actives de recherche » d’un poste,
– la révision des conditions d’attribution de l’allocation adultes handicapés (AAH) pour « inciter effectivement à la reprise d’activité », ainsi que de l’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA), destinée aux personnes âgées qui ont besoin d’accompagnement dans leur vie quotidienne,
– la remise en cause de l’attribution des APL à toute une partie de ses bénéficiaires,
– la révision à la baisse, voire le gel des bourses sur critères sociaux (BCS), accordées aux étudiants issus de foyers modestes.
Pascal Pavageau, secrétaire général de FO, a qualifié ce projet inégalitaire de “politique pour les 10,5 % de “premiers de cordée” qui ont coupé la corde depuis bien longtemps”. En effet, parallèlement le gouvernement fait de somptueux cadeaux fiscaux à ceux qu’Emmanuel Macron qualifie de premiers de cordée : 4 Mds sur l’ISF, 4 Mds sur l’imposition du capital, 800 millions avec la suppression de l’exit tax…