Le projet Delivery consiste à transformer l’ensemble du processus de production des clients Entreprises, dans le but de simplifier la relation client. Orange prévoit de le déployer dès janvier 2016, avec une organisation cible pour 2018, soit 2 ans de transformations. Les conditions dans lesquelles la Direction entend déployer ce projet ne sont pas satisfaisantes, notamment à cause d’un SI inadapté et du traitement des salariés concernés : FOCom revendique le remplacement a minima de tous les départs, une reconnaissance financière collective pour tout le personnel lié au projet, y compris les managers et les soutiens, les moyens et appuis nécessaires pour les managers qui accompagnent ces évolutions.
Réseau cuivre d’Orange : nouvelles menaces de sanctions
Cette fois la sanction viendrait de Bruxelles au prétexte de prétendues aides reçues de l’Etat par Orange. Il s’agit de la montée en débit sur le réseau de cuivre d’Orange grâce à des technologies permettant la transmission de données à haut débit vers un abonné. Cette montée en débit est une première étape du déploiement de la fibre jusqu’au domicile (FTTH). Bruxelles se demanderait si une partie des subventions allouées aux réseaux publics peut s’apparenter à une aide d’Etat à Orange. Une nouvelle sanction ne ferait que retarder le déploiement du plan THD dont l’achèvement est prévu pour 2022 et perpétuer les inégalités d’équipement numérique du territoire.
Projet Delivery
FOCom se bat pour obtenir les emplois nécessaires pour le déploiement de ce projet. La Direction Entreprise France a annoncé le remplacement de 1 salarié sur 2 partant en TPS ou en retraite sur les effectifs concernés, au lieu de un sur 4 prévu initialement.
C’est encore insuffisant compte tenu des difficultés prévisibles de mise en œuvre du projet. Il faut remplacer tous les départs et faire en sorte que la transmission des compétences puisse se faire dans de bonnes conditions. Les deux années à venir seront critiques car le SI n’est pas prêt et les personnels devront acquérir une palette de connaissances très étendue. FOCom revendique un accompagnement du personnel concerné par Delivery à la hauteur des enjeux du projet.
Orange obligée d’entretenir les lignes téléphoniques fixes
L’Assemblée nationale a adopté mi mai à l’unanimité, avec le soutien du gouvernement, une proposition de loi accroissant les obligations, mais aussi les moyens juridiques, d’Orange pour entretenir le réseau des lignes téléphoniques fixes. Qualifiant d’utilité publique les opérations d’entretien des réseaux, le texte alourdit les amendes que peut prononcer l’ARCEP en cas de défaillance : jusqu’à 5% du chiffre d’affaires (contre 3% actuellement) et jusqu’à 10% (au lieu de 5%) en cas de récidive. L’opérateur historique devra remettre à l’ARCEP un rapport sur l’état des lieux détaillé de son réseau fixe, dont les élus locaux pourront avoir communication, à condition que cela ne porte pas atteinte au secret des affaires. Enfin, la proposition de loi rétablit au profit d’Orange «la servitude d’élagage» supprimée il y a une vingtaine d’années, c’est-à-dire la possibilité pour l’opérateur de faire élaguer à la place des propriétaires de terrains des branches d’arbres menaçant les lignes téléphoniques, et permet au maire de se substituer à l’opérateur le cas échéant. FOCom ne peut que réjouir qu’il soit mis fin à une dégradation du réseau faite d’entretien dans des zones rurales souvent encore dépourvues de couverture mobile et où l’accès à l’internet passe quasiment exclusivement par le réseau cuivre d’Orange. Nous réclamons que les moyens soient à la hauteur de ces légitimes obligations qui doivent être considérées comme du service public et compensées comme tel.
Orange accélère… les réorganisations en intervention
A la séance du CE de mars de la DO IDF, parallèlement au dossier de consultation sur l’évolution des activités Entreprise et Grand Public dans les UI Paris, UI Hauts de Seine et UIA, la Direction a présenté le panorama des UIs d’Ile de France. Celui-ci énumère les différentes actions et évolutions en cours ou à venir dans le domaine de l’intervention, notamment la mise en place future des Départements d’Intervention et Réseau (DIR) dans les zones franciliennes dites rurales, l’évolution des conduites d’activités, les fonctionnements en mode supra UI des activités des centres d’appuis (Gestion Technique Client, Pilotage…). Avec pas moins de 15 projets d’évolution d’activités impactant les 6 UIs, FOCom ne pouvait se contenter d’une simple information. Nous avons donc soutenu la résolution votée à l’unanimité exigeant une consultation sur l’ensemble de ces projets. Le CE a également décidé de mandater un cabinet d’expertise pour étudier leurs aspects économiques et de GPEC.