Le 19 janvier, l’entreprise a présenté au CSEC les 2 principaux axes d’évolution du modèle de vente Pro-PME. Son ambition est d’augmenter la couverture client en passant de 53% en 2019 à 70% en 2023 avec un traitement en « Once and Done » des clients. Actuellement, les 5 Agences A2P ont la même organisation et l’ensemble des métiers de la vente est représenté sur leur territoire. Le nouveau modèle de vente Pro-PME évoluera sur deux axes principaux : le Conseiller Client Proactif et le Conseiller Client Spécialisé. Cela va se traduire par l’arrêt des activités Flux porteurs et Sédentaires en juin 2021 sur les 5 régions et par la centralisation des activités Conseiller Client Spécialisé sur GSO (Montpellier) et Paris ainsi que des activités Conseiller Client Proactif sur GSE (Lyon, Annecy, Marseille), GSO (Bordeaux Pessac, Poitiers, Tarbes) et GNE (Mulhouse).
Pour FOCom, ce projet risque d’impacter lourdement l’autonomie, la charge de travail et le niveau de compétence des salariés concernés dans un environnement de travail déjà trop complexe (inefficience de l’interface SI Panoramix, objectifs non maitrisables, changements incessants des consignes métiers, contrôle excessif de l’activité etc.). Nous sommes loin de l’affichage OF et DEF d’améliorer la qualité de vie au travail et des objectifs énoncés de l’ancrage territorial. Quelle prise en compte de la réalité du terrain ? FOCom s’inquiète de voir revenir les mobilités imposées et demande un réel accompagnement RH et financier des salariés concernés. Cette répartition géographique des compétences va à l’encontre de l’égalité des chances sur l’ensemble du territoire. Enfin, FOCom dénonce l’absence de données sur les impacts PVC et demande à DEF que les pay-plan de ces nouveaux métiers soient communiqués et de garantir a minima les niveaux de PVC.
Où en est-on dans les boutiques ?
Dans le cadre du couvre-feu à 18h pour les boutiques, les informations importantes à retenir, à ce jour, sont les suivantes. La fermeture à 18h se fera sans changement des horaires d’ouverture. Les boutiques qui sont fermées sur la pause méridienne le resteront (cela concerne notamment les boutiques en centre-ville). La direction a confirmé au CSEC que les salariés n’auront pas à récupérer les heures de travail non effectuées et n’imposera pas de JTL même si les accords d’entreprise le permettent. FOCom restera vigilante quant au respect de ces engagements sur l’ensemble du territoire.
Pour le moment, l’entreprise n’envisage pas d’ouvrir les boutiques le dimanche. Concernant une éventuelle ouverture anticipée permettant de lisser les flux clients et de maintenir un certain niveau de business, la décision se fera en fonction des annonces gouvernementales mais également en fonction des autres enseignes des centres commerciaux. La direction estime que le niveau de rémunération PVC des conseillers client entre 2019 et 2020 n’a pas été impacté par la crise Covid-19. FOCom demande, conformément à l’engagement pris par notre PDG lors de la VIF du 26 novembre, qu’il n’y ait pas de baisse des parts variables. FOCom dénonce l’absence de recalcul PVC pour les vendeurs en boutique. Seule une baisse des objectifs est prévue pour le T1 (10% pour le mois de février). Pour les managers, la direction a enfin pris en compte la perte de pouvoir d’achat. Une révision des objectifs du T4 a été décidée pour les responsables de boutiques, les adjoints et les directeurs des ventes (régularisation sur la paie de mars).
Boutiques Orange : mettre les actes en cohérence avec les déclarations
Lors de la dernière VIF, à une interrogation sur l’avenir du réseau de boutiques GDT et Orange, Stéphane Richard a répondu que notre réseau de boutiques est primordial, qu’il permet de nous différencier de la concurrence par la qualité de nos prestations et le service rendu aux clients. Il a affirmé être totalement en phase avec Fabienne Dulac sur ce point. FOCom, qui ne cesse de défendre ces points fondamentaux pour l’avenir du réseau commercial et de l’entreprise, attend donc logiquement l’arrêt des fermetures des AD, des moyens supplémentaires notamment en personnels et un plan de réouverture de boutiques dans des secteurs abandonnés ou stratégiques. Or, nous apprenons dans les différents CSEE qu’à l’inverse les programmes de fermetures et » d’optimisation et relocalisation des boutiques « vont continuer. Y aurait-il une disjonction entre la tête de l’entreprise et la réalité terrain ? Là comme ailleurs, les propos « rassurants » du PDG doivent se traduire par des actes.
PRO/PME en colère
Depuis le 1er décembre, les salariés des agences PRO-PME, ont entamé un mouvement de grève pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail et l’érosion de leurs droits fondamentaux. Ce mouvement a été initié par les forces de ventes de l’IDF, dont la part variable commerciale (outil de motivation transformé en levier de stress) est constamment érodée par des décisions de gestion plus que contestables comme les retraits de PVC arbitraires. Elles ont mis en exergue les nombreux dysfonctionnements et révélé l’ampleur de la dégradation des conditions de travail dans tous les services. Depuis des mois, FOCom ne cesse d’alerter la Direction. En vain… Le mouvement de mécontentement s’est alors étendu à l’ensemble des métiers et à toute la France. Une 6ème journée de grève a été fixée pour le 17 décembre. FOCom s’y est associée et a déposé un préavis de grève.
Déplorant un dialogue social de façade qui oblige les salariés à exercer leur droit constitutionnel de grève pour se faire entendre, FOCom précise qu’elle revendique le paiement des jours de grève.e
Agences PRO / PME : ça craque !
Suite à des problèmes récurrents de process et de dysfonctionnements dans les Agences PRO/PME qui impactent les conditions de travail et le bien-être des salariés, FOCom a pris la décision de déposer un préavis de grève national pour le 17 décembre.
Un courrier a été envoyé à Stéphane Richard et Gervais Pélissier avec pour principales revendications :
- La fixation d’objectifs lisibles, ajustables et réalisables.
- L’arrêt des retraits PVC injustifiés.
- La clarification des consignes et processus métiers et la fiabilisation du SI.
- L’adaptation de la charge de travail.
- Le respect de l’équilibre vie privé / vie professionnelle.
- Un meilleur accompagnement des managers.
- Le recrutement de ressources supplémentaires.