En plein débat sur loi Macron 2, qui compte un important volet numérique, la Fédération Française des Télécoms conforte ce que FOCom défend sans relâche : il faut inverser les politiques françaises et européennes trop centrées sur la stimulation de la demande, la baisse des prix et l’augmentation de la concurrence, au détriment de l’offre. Entre 2010 et 2014, les revenus de l’écosystème numérique européen ont reculé de 4%, alors qu’au plan mondial ils progressaient de 5%, selon une étude du cabinet Arthur D. Little réalisée pour la FFT. Sur la même période, en France, les revenus des «telcos» ont baissé de 17%. La FFT appelle à un «digital act» qui rassemblerait en un tout cohérent l’ensemble des politiques publiques du numérique et prendrait en compte tous les acteurs : start-up, industriels du logiciel et de l’Internet, et surtout opérateurs télécoms qui sont le socle de l’écosystème numérique. En France les telcos investissent 7 Mds par an. Pour investir dans les technologies (comme la fibre), les rythmes se comptent sur 10 ans alors que les cycles réglementaires se modifient tous les 3-4 ans. Il faut un moratoire des changements réglementaires et rééquilibrer l’offre et la demande pour stimuler un secteur qui a un potentiel de valeur ajoutée de 25 Mds € selon le cabinet.La part du secteur des technologies de l’information et de la communication dans le PIB passerait de 4% actuellement à 5,5%, ce qui correspond à la moyenne de l’OCDE.