Les marchés financiers commenceraient-ils à douter de la capacité de remboursement de la dette, estimée à 45 Mds €, de SFR/Numéricable ?
En avril 2014, l’opérateur avait suscité une demande de 70 Mds € lors de son émission de dette de 16 Mds € pour le rachat de SFR : un record dans la catégorie spéculative. Ce faisant, M. Drahi avait versé aux banques un pactole de 237 millions de dollars de commissions, selon le magazine Institutional Investor. Et les marchés boursiers n’étaient pas en reste : la valeur d’Altice en Bourse a été multipliée par 6 voire 7 par rapport à sa première cotation, à 6€, en janvier 2014.
La difficulté de M. Drahi à trouver les financements pour le rachat du câblo-opérateur américain Cablevision et sa chute en bourse de ces derniers jours montreraient-ils un retournement de confiance ? En tout état de cause ce sont les salariés qui paient les réductions de coûts et restructurations qui font la fortune (la 6ème de France) de l’homme d’affaires. Et ce seront encore eux qui paieront les pots cassés si SFR/Numéricable fait faillite. C’est ce modèle économique et social que conteste FO.