Réouverture des négociations salariales : c’est non

Stéphane Richard vient de répondre au courrier commun des OS qui sollicitait une réouverture des négociations salariales. Tout en réaffirmant son « attention à la qualité du dialogue social et à la reconnaissance de la contribution des salariés dans nos résultats », il oppose à notre demande une fin de non-recevoir. Il avance qu’en l’absence de signature de la NAO « il revient à l’entreprise de définir unilatéralement la politique salariale qu’elle entend appliquer » et qu’il a fait le « choix de maintenir l’enveloppe globale de 2.5 % issue de la négociation, et d’en conserver les mesures d’équité en lien avec les valeurs d’Orange ».. Nous ferons juste remarquer que les charges de personnel ont fondu de 486 M€ entre 2015 et 2017 et qu’il est prévu une baisse des charges salariales en 2018 de 230 M€. Dans le même temps l’augmentation assurée aux actionnaires de 7,7% du dividende représente 133 M€ de plus dans leurs poches. Aussi quand le PDG affirme que « dans le contexte concurrentiel que nous connaissons, il est également indispensable que la répartition de la valeur ajoutée dégagée par Orange préserve notre modèle économique et social et notre capacité d’investissement afin de préparer l’avenir », FOCom entend que c’est sur les seuls salariés que pèse l’effort d’investissement, tant en termes financiers qu’en mobilisation. Nous continuons à exiger un modèle économique et social qui reconnaît mieux ceux qui créent la richesse de notre entreprise, à savoir ses salariés.