Des centaines de milliers de travailleurs du public et du privé ont de nouveau manifesté dans tout le pays ce 17 décembre contre le projet de retraite par points du gouvernement. D’évidence, la mobilisation, douze jours après son lancement et six jours après les annonces du Premier ministre, n’avait pas faibli, voire s’était amplifiée à certains endroits.
A Paris, le cortège, extrêmement dense, débordait sur les trottoirs. Les manifestants étaient également beaucoup plus nombreux que le 5 à Marseille (200 000 manifestants), à Bordeaux (70 000), à Rouen (35 000), au Havre (33 000)… Ils étaient encore bien présents dans de plus petites villes comme Avignon (15 000), Tours (15 000), Châteauroux (6000), Vichy, Moulins, Grenoble, Privas, Fécamp, Vierzon…..
Interrogé en début de manifestation par les média, le secrétaire général de la Confédération FO, Yves Veyrier, résumait ainsi la situation : « Notre mandat c’est d’abord de se faire entendre et comme pour le moment nous n’avons pas été entendus, on maintient la mobilisation. On entre évidement dans une période qui du point de vue de l’action risque d’être un peu plus compliquée, mais on ne va pas lâcher. Le gouvernement accélère et nous dit de faire pause. C’est à lui d’appuyer sur le bouton stop. Il est urgent qu’il le fasse. Il faut qu’il comprenne que son projet ne passe pas. Il faut éviter l’erreur historique. »