La loi relative au renseignement adoptée le 5 mai instaure une surveillance généralisée de la population dans un cadre extrajudiciaire. Elle permet notamment de collecter, en temps réel chez les opérateurs, les données de connexion des internautes à l’exception des contenus des conversations. Elle prévoit également la possibilité d’installer, directement sur les réseaux des hébergeurs ou fournisseurs de services, des algorithmes permettant de détecter des “comportements suspects”. Plusieurs opérateurs de télécom dont le patron d’Orange et plusieurs entreprises du net se sont inquiétés de la perspective de massification des nouveaux dispositifs d’interceptions envisagés et craignent que cette loi ne vienne porter atteinte à la confiance dans les technologies et solutions numériques et donc à la compétitivité et à l’attractivité française. Même l’ARCEP s’est inquiétée des conséquences pour les entreprises du secteur.
FO ne peut que marquer son inquiétude et son opposition à la mise en place d’un dispositif qui expose tous les citoyens à une surveillance généralisée et trop peu contrôlée.