Vous avez peut-être vous aussi pesté pendant vos vacances contre le manque de débit voire l’absence totale de couverture affectant encore certaines campagnes et certains villages (comme Antigny dans la Vienne où il faut descendre jusqu’à la lanterne des morts pour téléphoner ou passer un SMS !). D’une manière générale, les habitants des zones rurales sont fortement pénalisés et cette situation d’inégalité tout à fait scandaleuse est confirmée par les chiffres de l’Arcep : le débit descendant moyen en zones rurales est de 6,1 Mbits contre 21,6 dans les zones denses. Le manque d’infrastructures est évidemment en cause. À qui la faute ? À une logique purement mercantile qui tourne le dos à la logique égalitaire de service public qui a prévalu pour l’équipement du pays en téléphonie fixe. L’opérateur historique, tant décrié aujourd’hui, avait pu investir tout en appliquant un même tarif à vos grands-parents d’Antigny sur Gartempe qu’à votre domicile de la Défense. Quand les pouvoirs publics vont-ils enfin prendre les mesures pour imposer un service minimum aux opérateurs (à tous ou alors en donnant les moyens nécessaires à celui qui en aura la charge : concurrence oblige) ?