Manuel Valls a annoncé le report de 6 mois de l’entrée en vigueur de la totalité du compte pénibilité, adopté fin 2013 lors de la réforme des retraites. On se souvient qu’un certain nombre de syndicats, dont la CFDT, avaient accepté cette réforme au prétexte de la mise en place de ce dispositif censé permettre à des salariés ayant eu des conditions de travail pénibles de partir un peu plus tôt. Quatre des critères de pénibilité retenus sont entrés en vigueur en janvier, les six autres n’y entreront qu’en juillet 2016.
Selon Manuel Valls, il s’agit d’adresser « un message de confiance aux entreprises ». Il annonce aussi une « simplification » du dispositif . D’autres dispositions devraient être introduites par amendement dans le projet de loi sur le dialogue social actuellement examiné par les députés. Tout cela ressemble à un dépeçage en règle. FO s’était vigoureusement opposée à la contre-réforme des retraites qui constituait un recul de nos droits au prétexte de la mise en place d’un hypothétique compte individuel pénibilité. Les faits nous donnent (malheureusement) raison : il ne faut jamais lâcher la proie pour l’ombre.