ZAYO INFRASTRUCTURE est une Société Anonyme à conseil d’administration. Localisée dans le 2ème arrondissement de Paris, elle est spécialisée dans le secteur des télécommunications filaires et compte 76 salariés. Elle propose la fibre, les réseaux privés, les ondes, l’ethernet, l’accès Internet, soit 1 500 kms de route fibrée à Paris et en province.
Le 27 septembre 2022, à l’issue du 1er tour du scrutin des élections professionnelles du Comité Social et Economique (CSE), FO a remporté 47,17 % des suffrages en devenant la seule organisation syndicale à totaliser 3 sièges dans les 2 collèges, dont 1 chez les Cadres et 2 chez les Employés. Un score sans appel rendu possible par la mobilisation d’une grande partie des salariés qui ont apprécié que FO soit présente lors des négociations du Protocole d’Accord Préélectoral.
Félicitations aux nouveaux élus FOCom, à savoir : Vincent GILLET, Ali ABHIM et Mohamed BENCHABANE qui font désormais partie de la délégation du personnel pour les 4 ans à venir. Bravo à Vincent, fraîchement désigné Délégué Syndical FO Com ZAYO. Bravo à eux pour leur engagement. Une nouvelle aventure commence pour nos camarades, qui peuvent désormais compter sur le soutien et l’accompagnement sans faille des représentants de la Branche Télécom et de toute la fédération !
1er mai : sans manifestation mais plus que jamais syndical !
Tout le monde s’accordera pour dire que ce 1er mai 2020 sera inscrit dans les mémoires… Si les manifestations et les rassemblements traditionnels n’ont pas pu avoir lieu, les organisations syndicales ont malgré tout trouvé les moyens de se faire entendre. Les messages vidéo ont envahi les réseaux sociaux. Les concerts de casseroles ont fait du bruit aux balcons et aux fenêtres. Les banderoles les ont ostensiblement décorés. Dans certains cas, les revendications ont été clamées jusque dans la rue…
Ce 1er mai 2020 bien que confiné, a été l’occasion de marteler à nouveau nos revendications pour défendre les droits des travailleurs. Il est clairement devenu impératif de faire reconnaître, au niveau international, la santé au travail comme un droit fondamental. Face aux propos et desseins des gouvernants et de certaines entreprises qui n’ont de cesse de tout ramener à l’économie, la productivité et la rentabilité, FO Com y oppose la santé et sécurité, la préservation des droits en matière de salaires, de congés, de conditions de travail et d’emploi.
Au cœur de leur entreprise, les travailleurs de tous horizons ont été confrontés à des changements sans précédent dans leur quotidien. Distanciation, télétravail, nouvelles organisations, activité partielle, etc., autant de bouleversements dans la façon de travailler. Le monde du travail devient de plus en plus vecteur de précarité, entre baisse de salaire et chômage, entre la nécessité de se réinventer sans réelle formation et l’absence de la préservation des savoir-faire. Une multitude de dangers encore plus accentué en cette période de pandémie.
Cette journée de solidarité et de revendications amène à exiger l’abandon des politiques d’austérité budgétaire au niveau national et mondial. L’urgence est de renforcer les systèmes de protection sociale collective, les conventions collectives ainsi que les services publics. FO continue d’apporter son appui à toutes celles et ceux qui s’opposent aux privatisations, militent pour des politiques d’emplois à la hauteur des enjeux actuels, se battent pour des salaires et des conditions de travail décents.
Plus que jamais, l’action syndicale menée en toute liberté et indépendance par Force Ouvrière est la réponse pour plus de protection des travailleurs et de justice sociale. à l’opposé des grandes communications politiques, chacune de nos exigences a une vraie raison, chacune de nos actions une réelle légitimité. Nos combats sont l’expression permanente du soutien que nous apportons à tous les travailleurs.
Sans défilé, sans manifestation, sans meeting, sans rassemblement mais fraternellement ensemble, libres, indépendants et déterminés !
Retraites : la mobilisation s’impose !
Au moment où nous écrivons ces lignes, nous venons d’apprendre que le gouvernement entendait recourir au 49.3 pour terminer les débats à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi sur les retraites. Cette attitude est incompréhensible et inacceptable.
Cette procédure gouvernementale permet de faire passer sans vote à l’Assemblée Nationale le projet de loi portant sur le système de retraites par points. Cela démontre l’impuissance du gouvernement à répondre aux interrogations légitimes des parlementaires à propos de ce projet incomplet, approximatif et aux multiples inconnus. C’est une nouvelle preuve que le gouvernement refuse le débat et veut faire passer en force ce projet de régression sociale minoritaire dans l’opinion publique.
Depuis le début de la mobilisation, on a pu s’apercevoir de l’impréparation du gouvernement avec un projet de loi laissant des questions essentielles à des ordonnances à venir, une étude d’impact lacunaire, et l’obligation d’introduire, au dernier moment, des amendements tentant de répondre aux imprécisions quant à l’impact sur les pensions à venir de telle ou telle catégorie…Et maintenant la promesse de ne pas toucher à l’âge de la retraite est clairement contredite, avec un âge d’équilibre à 65 ans et plus.
Le recours au 49.3 est le plus mauvais signal qui pouvait être donné au monde du travail et aux salariés massivement mobilisés. FO Com dénonce une telle attitude de la part du gouvernement et maintient son refus de ce projet, en demande l’abandon et le retrait. Notre détermination ne faiblira pas.
FO appelle à poursuivre les actions sans relâche, afin de signifier avec force le rejet de ce projet. Les mobilisations massives initiées depuis le 5 décembre n’ont pas été entendues par ce gouvernement. FO appelle à poursuivre et amplifier la construction d’une grande journée de grève interprofessionnelle et de manifestations dans tout le pays le mardi 31 mars pour mettre en échec ce projet de loi !
Rencontre JEAN-MARC LIS, délégué syndical central FO Com à Orange
Embauché en CDI chez Orange en 1998, après plus de 16 ans de militantisme, Jean-Marc Lis devient délégué syndical central et secrétaire général adjoint FO Com en juillet 2018.
Quel est ton parcours militant ?
Depuis 2005, je milite en Ile-de-France et dès la première année, j’ai été élu Délégué du Personnel (DP). Il n’y avait pas de représentation syndicale FOCom dans mon unité, j’ai œuvré pour que nous obtenions des élus CE et DP. Dans le même temps, je deviens délégué syndical FOCom de l’établissement principal et responsable syndical au CE de la Direction Orange IdF. En juin 2016, je suis élu secrétaire de ce même CE, à ce jour, j’en suis toujours le responsable. FOCom est la première organisation syndicale en Ile de France.
Je porte un intérêt particulier aux ASC (Activités Sociales et Culturelles). Elles sont importantes pour les salariés et leur famille. Avec le panier pour tous, que nous avons mis en place en Ile-de-France il y a quelques années, tout le budget leur revient, ils ont la possibilité de partir en vacances à des tarifs avantageux, de faire des sorties culturelles ou festives. Nous avons même privatisé le parc Astérix l’année dernière. En octobre 2016, nommé Délégué Syndical Central adjoint, je suis référent des régions DOM et Sud-Est. Le 1er juillet 2018, je prends la responsabilité du secteur Orange et deviens secrétaire général adjoint FOCom.
Quelles sont les négociations en cours chez Orange ?
Depuis avril 2018, les accords doivent être signés par les organisations syndicales représentant plus de 50 % des salariés ! C’est pourquoi il n’y a pas eu d’accord dédié aux négociations salariales (NAO : Négociation Annuelle Obligatoire) mais uniquement une décision unilatérale de l’employeur…Nous sommes en train de négocier la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) et nous réclamons des effectifs notamment pour remplacer les départs. L’accord sur le TPS (Temps Partiel Seniors) est très attendu également. Et la négociation sur la mise en place du Comité Social et Economique (CSE) va débuter avec des élections en novembre 2019. Cette dernière négociation a pour objectif de fusionner les instances CHSCT, CE, DP. Cela risque de faire baisser les moyens syndicaux (cette réforme est faite pour cela !) et donc, par ricochet, de pénaliser les salariés dont les représentants seront moins nombreux. Nous nous battons pour conserver des représentants de proximité en nombre pour garantir des relations sociales de qualité et éviter de connaître à nouveau les tensions qu’a connues l’entreprise lors de la crise sociale de 2009 avec sa vague de suicides.
Quelle est ta vision du syndicalisme ?
Je suis un militant de terrain, j’ai toujours gardé un pied sur le terrain et conservé le contact avec les collègues, je souhaite les accompagner car c’est leur quotidien et c’est ça qui m’intéresse. Ainsi, j’organise les réunions de l’équipe centrale sur les sites Orange d’Île-de-France afin d’assurer notre présence à cette occasion. Des visites en région sont planifiées régulièrement. Cela permet d’aller à la rencontre des salariés et des directions (DO et divisions).
Nous sommes dix dans l’équipe avec un référent par région et Division.
La Fédération doit aller à la rencontre des Délégués Syndicaux et de nos représentants du personnel : cela sera bénéfique aussi bien pour eux que pour nous !
Les trois caractéristiques du syndicalisme qui m’importent le plus sont la réactivité, la proximité et la formation qui permet de rappeler nos valeurs et notamment la solidarité.
Le syndicalisme a changé et il faut donc réinventer les moyens d’action des syndicats. Cela passe notamment par la communication et par la maîtrise des réseaux sociaux. Le rôle de la Fédération est d’uniformiser la présence de FOCom sur les réseaux sociaux, d’affiner les informations diffusées et d’accroître notre réactivité.
3 questions à sylvie frayssinhes, négociatrice FOCom chez orange.
pourquoi n’y a-t-il pas d’accord salarial chez orange cette année ?
Dans un contexte de reprise économique et d’inflation qui ampute le pouvoir d’achat, 2018 aurait pu être une période propice à des augmentations salariales ambitieuses.
Chez Orange, tous les signaux étaient également au vert. Les excellents résultats de l’entreprise permettaient d’envisager une augmentation significative des salaires. D’ailleurs, la Direction a assuré une augmentation de 7,7 % des dividendes en 2018. Soit 133 millions d’euros pour les actionnaires. Quid des salariés ? En effet, la Direction n’a pas accepté de mettre en œuvre des mesures de reconnaissance à la hauteur des attentes des salariés.
FO Com n’a donc pas signé et aucun syndicat n’a signé l’accord salarial en 2018, ce qui est une première depuis 13 ans… Force de propositions, FO Com est restée jusqu’au bout à la table des négociations. Conséquence d’une impasse et du blocage de la part de la Direction d’Orange : une décision unilatérale de l’entreprise.
Malgré tout, nous avons demandé à l’entreprise de reconnaître l’investissement de l’ensemble des salariés avec le maintien d’une augmentation collective pour tous et la mise en œuvre des mesures telles que le budget pour l’égalité professionnelle, les promotions, et les mesures dédiées à l’emploi et aux compétences.
Quel est le contenu de cette décision unilatérale (DU) ?
Cette DU conserve le taux directeur du projet d’accord (soit 2,5 % de la masse salariale) et reprend un certain nombre de nos revendications par exemple le principe de mesures spécifiques pour les bas salaires ou l’égalité professionnelle, et d’un collectif garanti. En revanche, FO Com regrette que la Direction réduise la part du collectif dans les budgets d’augmentation et certains minima garantis ont disparu !
Pour les contractuels non-cadres, le taux d’augmentation reste à 1,4 % mais le minimum ne sera que de 325 euros au lieu de 400 euros dans le projet d’accord initial. Les fonctionnaires non-cadres ne percevront que 200 euros ce qui représente un niveau insuffisant et inférieur à 2017.
Pour les cadres, le taux d’augmentation demeure à 1,4 % avec un minimum garanti qui descend à 325 euros et qui est réservé au Salaires Globaux Bruts inférieurs à 60 000 euros bruts annuels. Reste prévu un budget de 1 % de la masse salariale pour la reconnaissance dont 0,8 % pour l’application de l’accord Reconnaissance des Compétences et des Qualifications.
Quelles sont désormais nos revendications pour les collègues ?
Dans la continuité de 2017, Orange a annoncé d’excellents résultats au premier trimestre 2018, FO Com et les autres organisations syndicales ont donc adressé un courrier au P.-D.G. d’Orange pour demander la réouverture des négociations salariales. Pour l’instant, l’entreprise Orange n’a pas donné suite…
En tout cas, FO ne lâche pas l’affaire et demande :
- une prime exceptionnelle correspondant à la contribution des personnels aux résultats de l’entreprise,
- un budget supplémentaire pour la reconnaissance des compétences et qualifications,
- la prise en charge de la surcotisation pour les retraites des temps partiels.