Dans une interview à la Tribune, l’insatiable Président de l’arcep, Sébastien Soriano, envisage non seulement la fusion de son institution avec le CSA mais propose au gouvernement d’étendre ses pouvoirs aux smartphones et autres objets connectés, “prolongation logique de son nouveau rôle de gardien de la neutralité du Net”.
Concernant la domination des GAFA, après avoir admis que “la neutralité du Net tend à limiter la capacité de négociation des opérateurs vis-à-vis des géants du Net” qui “écrasent tout sur leur passage”, il a ce mot admirable “Mon rôle n’est pas de donner un coup de main aux opérateurs.” Monsieur a de l’appétit mais pas l’estomac patriote ! Quant à la consolidation du marché français des télécoms après l’avoir défendu en mai, il se déclare maintenant en désaccord avec Stéphane Richard qui la juge inévitable car “structurellement, le secteur peut fonctionner à quatre”. Et que la guerre des prix “c’est bien les opérateurs qui l’ont choisie. C’est leur décision… nous ne leur avons jamais dit que leurs prix étaient trop élevés.” Il oublie juste que c’est pour faire baisser les prix que le gouvernement a permis l’arrivée de Free, en 2012, en tant que 4ème opérateur. Et non non, son opposition à une consolidation ne vise pas à sauver Free, le « bébé » de l’Arcep !
Quant au retard pris sur les Etats-Unis concernant la 5G, il se montre satisfait : avec “une consultation au mois d’octobre pour définir les modalités d’attribution des fréquences 5G aux opérateurs et un appel d’offres qui pourrait avoir lieu dans environ un an, à la mi-2019… on se situe dans un calendrier proche de celui de nos voisins européens”. Tout va pour le mieux madame la marquise, le Grand Régulateur veille !