Le nouveau mode de calcul de la prime d’activité appliqué depuis le 1er juillet considère désormais la pension d’invalidité ou de la rente accident du travail-maladie professionnelle comme des revenus. La prime d’activité n’étant accordée qu’aux travailleurs disposant de revenus modestes (moins de 1.500 € pour une personne seule sans enfant), beaucoup passeront le seuil et ne pourront plus la percevoir. D’après APF France handicap, la perte moyenne s’élève à 158€ par mois pour les pensionnés d’invalidité, majoritairement des femmes seules avec des enfants qui ont des revenus très modestes.
Pour justifier cette mesure, la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées avance que l’ancien mode de calcul ne serait “pas cohérent avec l’esprit de la prime d’activité”. Or c’est totalement dans le rôle de la prime d’activité que de soutenir l’activité de personnes qui travaillent et ont des revenus modestes. Le second argument du gouvernement est totalement absurde : “peu de personnes ont été touchées par cette mesure”. Il est exact que faute d’information des personnes éligibles, sur les 260.000 personnes touchant une pension d’invalidité et exerçant une activité professionnelle, seulement 6.600 bénéficiaient de la prime d’activité… ce qui ne signifie pas qu’il faille encore réduire le nombre de bénéficiaires !