Le G7 qui réunit les sept chefs des États parmi les plus riches du 24 au 26 août à Biarritz s’est donné l’objectif de « lutter contre les inégalités ». Emmanuel Macron a déclaré que ce sommet va « rendre le capitalisme plus juste », aller « vers la réduction des inégalités et la justice fiscale » et même « mettre fin à l’évasion fiscale ». Quel crédit peut-on donner à un président qui regrette qu’on mette « un pognon de dingue dans les minimas sociaux » et qui s’attelle à affaiblir méthodiquement la protection sociale, les services publics et le droit du travail ? Quel crédit apporter aux dirigeants du G7 pour lutter contre les inégalités alors que celles-ci augmentent dans la plupart des pays depuis une quarantaine d’années ? Selon la Banque mondiale, plus de 700 millions de personnes, soit 10% de la population mondiale, vivent avec moins de 1,9 dollar par jour. Et ce nombre repart à la hausse, tandis que les personnes qui souffrent de la faim sont de plus en plus nombreuses. Cela valait-il le coup (et le coût aussi !) de transformer Biarritz et la région en camp retranché au mépris de sa population et de dépenser « un pognon dingue » pour ne pas modifier d’un iota les politiques néo-libérales intrinsèquement porteuses d’inégalités sociales ?