L’Arcep a arrêté ce 23 octobre la réattribution des fréquences en vue de l’arrivée de la 5G. Trois des fréquences déjà utilisées pour la 4G seront recyclées au profit de la 5G : 900 MHz, 1800 MHz et 2100 MHz. Chaque opérateur se voit attribué un spectre sur chacune de ces fréquences.
Sur la fréquence 900 MHz Free Mobile ne dispose actuellement que d’un spectre de 5 MHz, deux fois moins large que celui de ses concurrents. Or, plus le spectre est large, plus la quantité de données transmise est importante. Free verra celui-ci passer à 7,6 MHz tandis que celui d’Orange, Bouygues Telecom et SFR sera ramené à 8,7 MHz pour la période du 25 mars 2021 au 8 décembre 2024.
Free s’avère aussi nettement gagnant avec la fréquence de 2100 MHz. Actuellement, il dispose d’un spectre large de seulement 5 MHz, contre 14,8 MHz pour Bouygues Telecom, 19,6 MHz pour Orange et 19,8 MHz pour SFR. A compter du 21 août 2021, les quatre opérateurs auront un spectre de 14,8 MHz sur cette bande 2 100 MHz pour la 5G.
L’opérateur de Xavier Niel s’avère donc largement gagnant car il pourra proposer des débits et une qualité de services équivalents aux offres de ses trois rivaux sans qu’il soit tenu compte des efforts passés pour acquérir ces fréquences. Bien plus, dans le cadre du New Deal Mobile où l’Arcep impose 5 missions aux opérateurs en contrepartie de l’attribution des fréquences, Free échappera à l’obligation d’améliorer la couverture des routes et des chemins de fer. Cette contrainte ne concerne en effet que les lauréats de la bande 1800 MHz pour laquelle Free ne s’est pas porté candidat.
L’Arcep a décidément une curieuse conception de son rôle de régulateur de la concurrence.