A l’occasion du 8 mars, FOCom dresse le bilan de l’égalité professionnelle. Avec le confinement, les tâches ménagères et parentales ont été accrues. Les premières enquêtes de l’INED et de Sciences Po semblent montrer que l’organisation du confinement a plutôt reposé sur les femmes. L’inégalité du partage des tâches au sein de la sphère privée est un obstacle majeur à l’égalité professionnelle. FO rappelle que la crise ne doit pas être le prétexte pour oublier les droits des femmes et les acquis durement obtenus. L’économiste Françoise Milewski pointe du doigt les lourdes conséquences économiques de la pandémie sur l’emploi des femmes, aggravant leur précarité et renforçant les inégalités femmes-hommes au travail. Auparavant, la pauvreté était liée essentiellement au chômage, maintenant on peut avoir un emploi et être en situation de pauvreté, ce qui est particulièrement le cas des femmes qui sont à temps partiel et qui ont de faibles salaires horaires. Chez Orange, 82.7% des salariés à temps partiel sont des femmes. FOCom n’a de cesse de revendiquer la prise en charge par Orange de la sur-cotisation retraite pour tous les temps partiels. En France, les femmes sont plus diplômées que les hommes. Parmi ceux qui font des études supérieures dans l’Hexagone, 59% sont des femmes. Mais lorsqu’il s’agit d’accéder à des postes de Direction, elles ne sont plus que 17%. Chez Orange, le taux de féminisation des managers est de 35,8% et 31,9% pour les Codirs de DO et Divisions pour un taux de féminisation de 36,9% en 2019. Pour FOCom, l’accès des femmes au niveau cadre Dbis et cadre supérieur doit être favorisé. Le chemin à parcourir est encore long pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.