Dans son rapport qui sera remis le 12 mai à Jean Castex, le Conseil National des politiques de Lutte contre la pauvreté et l’Exclusion sociale (CNLE) analyse l’impact de la crise sanitaire sur les Français. Celle-ci a fortement exacerbé les inégalités. Selon son président, « le nombre d’allocataires du RSA, qui a crû de 6,2% entre janvier 2020 et janvier 2021, témoigne d’un choc d’une ampleur historique ». La dernière enquête de l’INSEE montre que les pertes de revenu, lors du premier confinement, ont touché un quart des ménages et 35% des 10% les plus modestes. 300.000 emplois ont été détruits entre décembre 2019 et décembre 2020. La crise a empêché les personnes en précarité d’en sortir et a précipité dans la pauvreté des gens qui en étaient proches (salariés et indépendants à statut déjà précaire, intermittents, à temps partiel ou CDD). Les jeunes travailleurs et les étudiants ont également payé un lourd tribut et risquent d’être durablement impactés. Les conséquences sanitaires, sociales, économiques et psychologiques sont sans précédent. Dans cette situation, Orange, qui se targue d’être socialement responsable, doit avoir une politique de l’emploi responsable et ambitieuse, en recrutant de façon pérenne des jeunes et des chômeurs au lieu de continuer à supprimer massivement les emplois. Elle doit également participer à la relance en rémunérant mieux son personnel au lieu de perpétuer l’austérité salariale comme elle semble vouloir encore le faire cette année. Contrairement à d’autres entreprises qui souffrent de la crise sanitaire, comme les transports ou la restauration, Orange tire largement son épingle du jeu et a les moyens d’une telle politique sociale exemplaire s’engageant concrètement contre l’exclusion et la pauvreté.